BERNARD PRINCE
Aventure à Manhattan

Sur les quais de l’île de Manhattan où le Cormoran a largué ses amarres, Barney Jordan est apostrophé par deux membres de l’équipage du transatlantique garé à proximité immédiate. Voyant en celui-ci le sosie parfait de leur maître, Aloysus Gerdelsohn, ils lui proposent de se prêter à un échange d’identité contre rétribution. Pendant que Barney attirera l’attention sur lui, le véritable Gerdelsohn pourra négocier en toute tranquillité et dans un temps limité des contrats pétroliers pour son pays, la Boslavie. Hélas, certains adversaires ne sont pas dupes de ce subterfuge et kidnappent le véritable Gerdelsohn. Les ennuis ne font que commencer…

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BERNARD PRINCE #4 – Aventure à Manhattan

Nous quittons pour un temps les côtes exotiques et sauvages des pays hispanophones pour voguer au cœur de la jungle urbaine. En effet, Bernard Prince et ses équipiers ont posé les pieds sur le macadam des embarcadères de New-York, à Manhattan, le Cormoran jouant des coudes avec les énormes cargos internationaux. De plus, pour radicaliser le changement, les douces journées exotiques laissent la place au blizzard et à la neige à l’approche de noël.

Cette nouvelle aventure est on ne peut plus désopilante par le fait que Barney, le marin bourru jurant comme le capitaine Haddock, bras droit de Bernard Prince, fait la connaissance de son sosie. Si socialement parlant, ces frères jumeaux ont peu de points communs, ils partagent toutefois, hormis l’aventure présente, le goût pour les discussions franches et animées. Par conséquent, on ne peut que se délecter de la façon dont les deux protagonistes mènent leur barque créant l’illusion, chacun de leur côté, en remplacement de l’autre.

Greg nous dévoile quelques informations quant au passé de Bernard Prince, qui, avant de se lancer dans la livraison de produits en tout genre professait dans la police et gérait son territoire en inspecteur poule. Les vieux malfrats qu’il a serré et les anciens collègues qu’il a côtoyé se retrouvent, le temps d’une trêve, à mener une action commune qui, à n’en pas douter, part d’un bon sentiment et fera sourire plus d’un.

Hermann n’est nullement gêné de multiplier par deux la représentation de Barney, tantôt en marin hirsute, tantôt en nabab raffiné. De même, les bas-fonds de Manhattan tout comme ses grandes avenues herissées de building n’ont aucun secret pour lui. Ses graphiques sont généreux, peut-être moins aboutis que dans les précédents épisodes mais aspirent à recréer correctement l’ambiance du milieu mafieux de la pomme. A ce titre, la deuxième histoire "La passagère"qui vient compléter celle de Manhattan traduit un travail plus élaboré.

Sus à Manhattan, la Mecque du béton aux quartiers surdimensionnés qui nous en met plein les mirettes ! La preuve est qu’on y voit souvent double, n’est-ce pas Barney ?

Par Phibes, le 14 avril 2008

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