BERNARD PRINCE
La frontière de l'enfer

Atteignant les quais de Lao-Todang, Bernard Prince et Barney Jordan sont arrêtés par la police locale pour avoir bafoué l’hospitalité autochtone. Alors que Djinn est témoin de la scène d’arrestation qui se veut être un coup monté par l’abominable Wang-Ho, les deux compères sont rapidement déférés manu militari à la prison de Suong-Bay dirigée par Sarakellian, l’indéfectible homme de main de Wang-Ho. Leur séjour est de courte durée puisque profitant d’un moment d’inattention inespéré de leurs gardiens, ils prennent la clé des marais. Poursuivis par une meute endiablée, ils pénètrent dans un lieu inextricable qui se révèle être un enfer.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BERNARD PRINCE #3 – La frontière de l’enfer

Greg refait appel à l’un de ses personnages détestables du premier tome. Le bouffi Wang-Ho, alias le Général Satan, revient pour laver l’affront subi antérieurement en diligentant un coup monté pour faire tomber définitivement Bernard Prince. De fait, c’est sur une arrestation en bon et due forme que nos sympathiques navigateurs vont faire la connaissance de la douce quiétude des geôles d’une bourgade qui, selon les dires de Barney, a tout pour être honnête.

Greg joue royalement sur le flegme de l’équipage du "Cormoran" qui, dans cette situation désastreuse exceptionnelle, parvient à promouvoir des dialogues pleins de croustillance, de bon sens et de clins d’œil en tout genre. On savoure avec un plaisir évident les réparties de Bernard et de Barney qui font preuve d’un esprit d’analyse hors du commun dans des conditions désespérées. L’aventure que l’on considèrera comme des plus rudimentaires se lit dans une ambiance distrayante dont le piquant de certains moments confèrera à celle-ci un tantinet de tragédie.

Dire que le dessin d’Hermann est extra est d’une évidence élémentaire. On sent que la jungle marécageuse, emplie de pièges les plus nuisibles pour l’homme, n’a aucun secret pour lui. Ses frondaisons tortueuses ainsi que les espèces animales qui les peuplent sont on ne peut plus explicites. Pareillement, on appréciera les hautes qualités de copiste de ce dessinateur quant à la réalisation parfaite d’engins tout terrains. Pour couronner le tout, les personnages ont un côté attachant (du moins les gentils) et parviennent à rendre l’épopée exotique animée.

Qui tente de se frotter aux marais de Lao-Todang, s’y pique forcément. L’équipage du Cormoran qui y a jeté l’ancre va devoir par obligation séjourner en cet endroit dans lequel les dangers bourdonnent à tout va !

Par Phibes, le 10 avril 2008

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