BERLIN
Reinhard le Goupil

Le 24 juin 1948, les Russes entreprennent l’isolement de Berlin. Avec ce blocus maritime, routier et fluvial ils espèrent décourager les Alliés et voir ainsi Américains, Anglais et Français quitter la ville.
Pour les Alliés, il ne reste plus qu’une voie de ravitaillement : les airs. C’est ainsi que s’organise un impressionnant pont aérien. Tout ce qui vole est mis à contribution. Mais pour combien de temps encore ?

Parmi les pilotes engagés dans ce pont aérien, on retrouve Stuart, le seul survivant de l’équipe des sept nains. Il est célèbre pour larguer aux enfants de Berlin bonbons et chocolats à chacun de ses passages. Il est moins connu, mais tout aussi efficace, pour alimenter quelques trafics arrondissant ses fins de mois.

Un jour, à Berlin, il fait la connaissance de Helena, la fille d’un ancien haut responsable nazi. Ce dernier renia sa famille lorsqu’il rentra au parti hitlérien car sa femme était une « sang mêlé » (avec des origines juives). Stuart s’entiche de la jeune femme. Mais cela va l’entraîner dans une histoire pleine de coups fourrés. Car le demi-frère de Helena, nazi comme son père, va essayer de profiter de la situation pour passer à l’Ouest.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BERLIN #2 – Reinhard le Goupil

Marvano nous livre une œuvre encore plus documentée que la précédente. Nous assistons à une véritable leçon d’histoire sur les débuts de la Guerre Froide et cela nous apprend beaucoup sur la situation de Berlin à l’époque.

Un livre documentaire, cela peut aussi avoir ses travers. Si le contenu historique est d’un intérêt indéniable, on ne retrouve pas ici l’intensité dramatique du tome 1. Les personnages, à commencer par Stuart, manquent de charisme. Pour ne rien arranger, le récit est régulièrement entrecoupé de textes illustrés expliquant la situation de l’époque ou la vie des héros du livre. Si cela nous aide à comprendre le contexte, la lecture en est considérablement alourdie. 

Je serai toutefois très curieux de connaître la fin de cette histoire. En effet, si le tome 1 et le tome 2 peuvent se lire de façon totalement indépendante, il semblerait bien, d’après la fin de cet album, que le lien soit plus étroit entre les tomes 2 et 3.

Côté graphisme, j’ai trouvé les dessins plus réussis que dans le précédent. Le trait réaliste de l’auteur donne un beau livre, hommage indéniable aux hommes qui refusèrent de céder à la pression soviétique.

Au final, Marvano a réussi là un album intéressant et agréable à lire mais qui aurait mérité un plus grand travail sur le scénario et les personnages, quitte à laisser un peu de côté la leçon d’Histoire. Celle-là, rien ne nous empêche de la retrouver dans les encyclopédies une fois terminée la lecture de la bande dessinée.

Par Legoffe, le 2 juillet 2007

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