BEREZINA
Tome 2/3

Septembre 1812. Les trois-quarts de Moscou ne sont plus que ruines après l’incendie qui a ravagé la ville pendant six jours. Napoléon veut y retourner avec son état-major et son armée, il pense que lorsque le Tsar Alexandre recevra son messager, il viendra à Moscou signer une proposition de  paix. Sauf que le Tsar ne vient pas… Et les officiers français savent qu’avec l’hiver qui arrive, les conditions de vie ne vont plus être trop faciles si l’armée de l’empereur reste trop longtemps sur place…

 

Par berthold, le 31 octobre 2016

Notre avis sur BEREZINA #2 – Tome 2/3

Avec Bérézina, Richaud et Gil poursuivent leur libre adaptation du roman Il Neigeait, de Patrick Rambaud.
Ce second tome nous montre l’obstination de Napoléon à vouloir rester à Moscou, espérant que le tsar Alexandre vienne y signer la paix. Et cette obstination risque de lui couter très cher… L’hiver approche et son armée n’est pas prête à affronter le froid…

Nous découvrons ainsi divers personnages qui sont soit au niveau de l’état-major de Napoléon et ses officiers, ou bien d’une section de cavaliers, celle du capitaine d’Herbigny, ou encore d’une troupe de comédiens, et de bien d’autres personnages secondaires qui vont apporter beaucoup au récit et nous en dire long sur les sentiments et ressentiments de ces gens qui doivent reprendre la route de la France sans y être vraiment préparé et qui affrontent la faim, les attaques des cosaques, le froid et le mauvais temps…
Comme nous le constatons il n’y a pas vraiment de héros dans cette aventure, seulement des êtres humains qui font face à des évenements de plus en rudes.
Les auteurs nous montrent des scènes difficiles, où des soldats se transforment en bêtes pour survivre, n’hésitant pas à tuer des civils pour un cheval, par exemple. Il y aussi la mort de ces jeunes filles au couvent, qui se sont suicidés à cause de leur peur des cavaliers français. Il y a aussi ce passage avec ce "mort-vivant" (si je puis me permettre), qui sort du corps d’un cheval mort, où il s’était mis à l’abri du froid. Et ce n’est pas tout…
L’intrigue de ce second tome nous tient en haleine de bout en bout, avec un rythme très efficace.

C’est là aussi que l’on voit que le talent d’Ivan Gil y est pour beaucoup. L’artiste rajoute du réalisme au récit, aux illustrations. Il n’hésite pas à nous mettre face à des scènes fortes, choquantes pour bien nous faire comprendre quelle horreur ces soldats, ces hommes et ces femmes traversent pour survivre et rentrer en France.
La couverture de ce second tome est vraiment magnifique, je trouve. Elle en dit long sur ce qui nous attend dans ces pages.

Ce second tome de Bérézina est tout aussi réussi que le premier opus. Richaud et Gil adaptent à merveille l’oeuvre de Rambaud. Un album qu’il ne faut pas manquer, qui nous replonge dans l’une des périodes les plus rudes et violentes de notre histoire.

Par BERTHOLD, le 31 octobre 2016

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