BEREZINA
D'après "Il neigeait" de Patrick Rambaud Tome 1/3

En 1812, Napoléon doit conserver son pouvoir sur l’Europe, mais la Grande-Bretagne continue de lui poser problème. Et ses ennuis se trouvent à l’Est, en Russie, alors que le pays est soi-disant son allié. Pour prouver sa force, Napoleon décide de marcher sur Moscou, avec sa grande armée.
La Grande Armée arrive enfin à Moscou en septembre, après quelques escarmouches et batailles, qui ont quand même fait de nombreux morts. Les hommes sont affaiblis et affamés. Quelle n’est pas leur surprise en voyant la ville abandonnée ! Napoleon, son état-major et les soldats s’installent dans les maisons, les palais vides de leur habitants. C’est à la nuit tombée qu’ils découvrent que les russes leur ont laissé une belle surprise. Ces derniers, cachés dans les caves ont allumé des incendies. La ville s’embrase, forçant Napoléon et son armée à devoir quitter au plus vite Moscou !

Par berthold, le 21 mars 2016

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Notre avis sur BEREZINA #1 – D’après "Il neigeait" de Patrick Rambaud Tome 1/3

Après l’adaptation de La Bataille, Richaud & Gil décident d’enfiler à nouveau le costume de hussards pour suivre l’Empereur et sa Grande Armée pendant la campagne de Russie. Ils adaptent à nouveau un autre roman de Patrick Rambaud : Il Neigeait, qu’ils rebaptisent Bérézina.
Tout comme pour La Bataille, l’adaptation se fera en trois tomes.

Avec le premier tome de Bérézina, Richaud entre dans le vif du sujet en nous plaçant en septembre 1812, alors que la Grande Armée est aux portes de Moscou. On découvre une armée fatiguée, à bout, dont certains ont des "parodies" de costumes. Ils sont en guenilles, sales. Ce n’est plus la grandeur de l’armée de Napoléon.
Nous rencontrons ensuite le capitaine d’Herbigny, qui a récemment perdu sa main droite lors d’une escarmouche avec des cosaques et qui, malgré son handicap, est toujours à la tête de son régiment. Il est suivi par Paulin, son valet. Nous rencontrons Sébastien Roques, un civil qui a suivi Napoleon dans cette campagne.
Tout le monde pensait que tout se résoudrait assez vite et que le Tsar Alexandre signerait sans problème les conditions offertes par Napoléon. Sauf que, les russes ont prévu autre chose. Moscou déserte s’avère être le piège parfait pour les français.
Richaud nous raconte parfaitement comment les français sont pris au piège de Moscou en flammes et comment ils doivent détaler et prendre le chemin du retour, la queue entre les jambes. Le récit se lit d’une traite et c’est tout simplement passionnant. Cette adaptation libre est exceptionnelle. On trouve aussi des éléments du roman et l’essence même de l’oeuvre de Patrick Rambaud.

Le dessin de Gil est toujours aussi impressionnant. Il met en scène la Grande Armée, ces hussards, ces fantassins, ces grognards, ces cavaliers sur l’une des plus éprouvantes campagnes de Napoléon. Les scènes de batailles sont rondement mené, tout comme les scènes où les français découvrent Moscou et s’y installent. Il insuffle un air de comédie par moment, avec des passages incroyables comme cette rencontre inattendue avec des acteurs français. Il donne des gueules à ses personnages qui font passer l’émotion. On peut y lire la fatigue, la tristesse, la nostalgie, mais aussi l’envie de rire lors de scènes frivoles ou comiques. Son Napoleon a fier allure même si par moment, il passe pour un guignol.

Ce premier tome commence fort et donne le ton pour les deux prochains opus !
A nouveau, je vous conseille fortement cette adaptation très réussie du roman de Patrick Rambaud.

 

Par BERTHOLD, le 21 mars 2016

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