BEN HUR
Messala

Cinq ans après avoir quitté la Judée qui l’a vu grandir, le jeune Messala est revenu de Rome où il a gagné ses galons de tribun et où il a été missionné par l’empereur Tibère pour faire régner l’ordre romain sur Jérusalem.

Ravi de savoir son ami d’enfance revenu, Juda Ben Hur s’est empressé de lui rendre visite. Mais à leur grande déception, ils ne reconnurent ni l’un ni l’autre l’ami qu’ils avaient quitté. Aux yeux de Juda, Messala était devenu un ambitieux soldat n’hésitant pas à perpétrer massacres pour plaire à son empereur quand pour Messala, Ben Hur n’était lui qu’un petit Juif sans envergure et ployant sous le carcan de ses traditions.

Leurs retrouvailles avaient donc brutalement sonné l’heure qui les voyait désormais ennemis jurés ! Et par malheur pour Juda Ben Hur, un stupide accident à l’origine duquel était sa sœur offrit à Messala l’occasion de brutaliser la famille de son ancien ami et d’envoyer celui-ci aux galères…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BEN HUR #1 – Messala

C’est aux éditions Delcourt que Mitton revient avec une autre saga qu’il a revisitée pour nous. Après (entre autres) les Chroniques barbares, Vae Victis ou encore Quetzalcoatl, le scénariste-dessinateur a posé ses valises et ses crayons à l’époque de Ben Hur, un personnage rendu célèbre par le film éponyme aux 11 oscars, un grand classique du péplum réalisé en 1959 par William Wyler avec Charlton Heston au générique.

S’attaquer à une adaptation déjà tant connue par ailleurs est un sacré challenge pour Jean-Yves Mitton, mais dans son prologue, modeste, il affirme mesurer la difficulté de la tâche. Cela dit, et connaissant ses talents de conteur d’histoires et de dessinateur, il a toute notre confiance !

Le titre original du roman de Lew Wallace (1880) était Ben Hur : a tale of the Christ. Si son adaptation cinématographique la plus populaire laissait une place de choix à Jésus de Nazareth, force est de constater que dans ce premier tome du Ben Hur de Mitton aussi, le messie des chrétiens est largement évoqué. Au début, d’une part, où en une planche l’artiste nous résume ce que l’on sait par la force des choses (le recensement voulu par Hérode, la nativité, les "rois mages"…), et à la fin, d’autre part, où le Christ ne nous apparaît que de dos mais où l’on comprend déjà que ceux qui l’ont vu de face en ont été bouleversés.

De la première à la dernière planche, l’action, les dialogues et le dessin de Jean-Yves Mitton (aidé de l’expérimentée Jocelyne Charrance aux couleurs) nous scotchent au récit. Et même si nos connaissances nous donnent l’impression de "savoir déjà un peu tout ça", c’est avec une curiosité toute neuve qu’on met le pied à l’étrier !

Quelle est la vision de l’auteur sur tout cela ? Comment a-t-il prévu d’imbriquer les choses pour nous captiver ? Si quelques similitudes avec Quetzalcoatl se font sentir au niveau du scénario (Ben Hur emmené aux galères de la même manière que Maïana avait dû quitter son village) il n’en reste pas moins que la force de tous les tableaux qui nous sont proposés dans ce premier volume augure d’une suite remarquable. Pas d’hésitation, donc : pour les fans de Mitton, pour les fans de romans historiques et pour les fans de BD de qualité en général, Ben Hur est une lecture à suivre !
 

Par Sylvestre, le 9 novembre 2008

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