Deluxe Edition

(BEFORE WATCHMEN: NITE OWL 1 à 4, BEFORE WATCHMEN: DR. MANHATTAN 1 à 4 + BEFORE WATCHMEN: MOLOCH 1 et 2)
Dan Dreiberg est depuis longtemps un admirateur du Nite Owl, une nuit il arrive à pénétrer le repère secret de son idole et finit par proposer à ce dernier un partenariat. Mais très vite le justicier voit dans le jeune homme la possibilité de prendre sa retraite tout en ayant un successeur. Une fois qu’il est devenu le nouveau Nite Owl, Dan rencontre les MinuteMen et Rorschach qui devient son co-équipier… Jusqu’au jour ou Dan rencontre la Twilight Lady…
Le Dr Manhattan sait que toute son existence est régit par un flux incessant de probabilités, comme mût par un champ quantique qui lui offre une infinité de possibilités. Des possibilités qui vont rapidement devenir bien plus intéressantes à étudier que la vie de ces justiciers qu’il croise…
Dès que Moloch commence à développer son activité criminelle il va se rendre compte que non seulement cela lui donne la possibilité de prendre sa revanche sur la vie, mais qu’en plus ses sempiternels combats contre les justiciers lui donnent une importance inespérée… Néanmoins, ce tourbillon vers le bas dans lequel il se précipite de plus en plus ne lui donne pas d’autres solutions que de se tourner vers les mains qui s’ouvrent à lui…

Par fredgri, le 8 juillet 2013

Notre avis sur Deluxe Edition

On en a beaucoup entendu sur ce projet Before Watchmen, mais surtout beaucoup espéré, en dehors de cette polémique assez légitime qui s’interroge sur la pertinence d’une telle démarche, et encore plus quand elle se propose de "compléter" le Magnus Opus ultime de Moore que représente encore maintenant Watchmen. Les mini-séries sont donc non seulement l’occasion de jauger de la pertinence du propos sans toutefois éviter la comparaison avec l’œuvre d’origine.

La démarche de Straczynski se démarque légèrement de celles de Cooke ou Wein dans le sens ou très vite le scénariste veut aller un peu plus loin que simplement "combler les trous". Au travers des trois mini-séries qu’il prend en charge il va tenter de préciser les diverses caractérisations en revenant à la fois sur les origines des personnages, mais aussi sur leur parcours.
Alors chaque récits est tout de même assez différents des autres, que ce soit Nite Owl qui arrive à proposer un regard assez fouillé sur le justicier, sur ses motivations et sur les étapes importantes de son parcours, Dr. Manhattan qui propose un portrait très distancier et froid du seul surhomme de cet univers ou Moloch qui n’arrive pas réellement à décoller, ni même à rendre intéressant ce personnage assez fade. A la finale, on reste assez mitigé en refermant cet album, car même si Nite Owl demeure une très sympathique lecture l’ensemble n’accroche néanmoins pas plus que ça.

Dans "Dr Manhattan", Straczynski répète à chaque page, de façon très rébarbative, la même idée, se servant des séances déjà mises en scène par Moore et Gibbons comme d’un canevas sans inspiration. Heureusement que pour le coup il est assisté par Adam Hughes qui arrive à transformer l’essai en livrant des planches au moins très belles, à défaut d’être particulièrement vivantes. Mais avec un peu de recul on se rend aussi compte que cette narration très distancière va bien dans le sens du personnage qui se déshumanise de plus en plus au fur et à mesure ! C’est juste que pratiquement à aucun moment c’est intéressant à lire, perdu dans des logorrhées vaguement techniques et pompeuses… Pour "Moloch", c’est différent. Dès le début on reste dans de l’anecdotique avec quelques vagues révélations sans forcément d’impact… Risso y est honnête dans ses planches, mais sans plus, en tout cas suffisamment pour rendre une copie qui propose régulièrement des belles cases (bon, ça m’a fait bizarre d’y voir un gars avec deux pieds droits, mais qu’importe, un boulot de commande en mode automatique, comme un autre)…
Nite Owl sort du lot tout de même, et pas forcément à cause du trio Andy Kubert/Joe Kubert/Bill Sienkiewicz. En effet le scénario revient sur les premiers pas de Dan en tant que Nite Owl. Ça n’est pas transcendant, certes, mais cela reste dans la même lignée que Silk Spectre par exemple, on précise des zones floues tout en tentant d’approfondir les caractérisations…

A la finale un volume pas forcément passionnant, qui se laisse lire tout de même, mais c’est tout ! On se demande quand même, pour le coup, si ça en valait vraiment la peine !

Par FredGri, le 8 juillet 2013

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