BEC EN FER
Moult gags diantrement désopilants

C’était au 15ème siècle, durant la guerre de Cent Ans. Au temps où le royaume de France battait de l’aile, où les successeurs au roi défaillant se traitaient plus que des noms d’oiseaux, où la soldatesque anglaise picorait dans la volière française. En son fief du Maine, le baron d’Anyo vaquait à ses nombreuses occupations chevaleresques qui, à défaut d’être contées dans les manuels d’Histoire seront narrées en d’autres manuscrits. Une légende était née, celle de Bec-en-fer.

Par phibes, le 13 décembre 2009

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Notre avis sur BEC EN FER #1 – Moult gags diantrement désopilants

Fort du succès obtenu sur sa série d’origine "Bec-en-fer" initiée en 1980 et aidé en cela par Jean-Loïc Belom, Jean-Louis Pesch ressort heaume, épée et solerets de son héros à bec favori du comté du Maine pour les faire évoluer à nouveau avec leur propriétaire sous la forme de strips.

Comme l’indique le premier de couverture, les gags sont nombreux (à raison de trois par page) et sympathiquement désopilants. A ce titre, les auteurs et plus particulièrement Jean-Loïc Belom, s’en donnent à cœur joie en faisant des calembours à tire-larigot. Ils manient subtilement le verbe au point d’obtenir des chutes à l’humour franc, sans vulgarité, dans une dérision simple et savoureuse. Les clins d’œil à l’époque contemporaine ont pour conséquence de créer des résultats anachroniques irrésistibles qui prouvent un état d’esprit des plus joviaux.

Le baron d’Anyo ne représente pas à proprement parler l’archétype du chevalier sans peur et sans reproche. Il ne connaît pas l’acte héroïque et use souvent de subterfuges pour arriver à ses fins. Egalement, on le sent opportuniste, adepte d’une maladresse maladive qu’il partage aisément avec les autres habitants de son comté. Compte tenu de cette représentation, au regard de l’institution féodale, un tant soit peu hors norme, il n’en demeure inévitablement que plus attrayant.

Le travail de Jean-Louis Pesch est admirable. Se faisant fort de dessiner l’Histoire en utilisant des animaux humanisés, ce dernier use d’un trait certes classique savamment maîtrisé, mais débordant de générosité, de jeunesse éternelle. Aussi, son univers graphique touche, et fidélise par conséquent un lectorat important de jeunes et de moins jeunes.

"Bec-de-fer" revient à tire-d’aile pour notre plus grand plaisir. Malgré son armure grinçante, je peux vous assurer qu’il est toujours en pleine forme. Diantre !

Par Phibes, le 13 décembre 2009

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