BEBA
Lady Brown

Beba est devenue une vedette de cabaret, assurant sur scène des spectacles sadomasochistes en compagnie des ses acolytes dominants. Un soir, une spectatrice, Lady Brown, vient la voir et lui demande de venir vivre chez elle, dans sa "tribu" fascinée par la domination.
Beba accepte et glisse progressivement dans tout les rôles qui lui sont demandés, devenant un chienne docile, écolière martyrisée ou simple meuble…

Par fredgri, le 22 janvier 2015

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Notre avis sur BEBA #3 – Lady Brown

On connait Roberto Baldazzini, principalement grâce à ses précédents volumes ou il y avait encore une certaine exigence de dessin, de scénario. Certes, ses envolées transgenres et bondage pouvaient éventuellement mettre mal à l’aise, néanmoins cela restait très esthétique, avec un très beau dessin et une narration assez sobre, c’est vrai, mais relativement efficace, bien au service de cette nonchalance qui se dégage de ses planches.

Cependant, petit à petit, surtout avec cette série Beba en fait, même si on pouvait déjà sentir le coup venir avec ses Casa Howhard, l’artiste a commencé à glisser vers des univers bien plus extrêmes, moins consensuels, tout en laissant ses exigences graphiques de côté, de même que ce sens de l’esthétique ! Rien ne compte plus désormais que l’idée, le sujet. Le scénario et la narration passant largement au second plan, se contentant de n’être que des prétextes pour amener le reste.
On se trouve donc d’une part devant une succession de scénettes qui ne construisent pas forcément une cohérence d’ensemble, ou les trois quart du récit passent par les textes off, et non pas par l’image. Mais ensuite le contenu n’est la aussi qu’un prétexte pour éprouver les limites de l’héroïne (ou de notre éventuelle curiosité) qui doit tout subir, avec le sourire…

Bien sur, cet album s’adresse clairement à un public bien spécifique, amateur de supplices, de SM, qui ne s’intéresse clairement pas à ce que ça peut raconter mais bien plus à ce que cela montre. Toutefois, dans cette succession de plans il n’y a pas d’évolution, c’est très redondant et ce depuis le premier volume.
Ainsi, si en effet on aime ce genre de "délires" presque malsains, on peut facilement trouver matière à explorer des univers décalés, voir même réfléchir à certain concept sur les limites du corps, du plaisir de l’un, de l’autre… Il s’avère juste que tout cela m’a semblé tout de même bien hermétique et vain, en somme !

Alors je ne m’aventurerais pas à conseiller cet album, même aux plus curieux, cependant pour un public très avertis je lui rappellerais d’autres œuvres de Baldazzini tout de même plus agréables et moins bassement défouloirs !

Par FredGri, le 22 janvier 2015

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