BEAUTÉ
Désirs exaucés

La vie est rude pour Morue. La jeune femme est sans cesse moquée par les gens, qui la trouvent laide. Et l’odeur pénétrante du poisson sur sa peau (elle écaille les morues à longueur de journée) n’arrange rien.

Un soir, alors qu’elle promène son chagrin sur les bords d’un lac, elle ramasse un crapaud tout tremblant. Elle pleure sur le sort de cet animal et, alors qu’une larme tombe sur la bête, celle ci se transforme en fée. Mab, c’est son nom, lui propose d’exaucer un voeu pour avoir brisé le sortilège dont elle était victime. Morue demande alors la beauté.

La fée lui explique qu’elle ne peut pas changer la réalité. Néanmoins, elle lui propose d’en changer… la perception. Grâce à son enchantement, Morue devient – pour tout le monde – la beauté personnifiée. Cela va bouleverser son existence… et celle des autres femmes !

Par legoffe, le 10 mai 2011

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Notre avis sur BEAUTÉ #1 – Désirs exaucés

Après le succès de Miss Pas Touche, Kerascoët et Hubert nous proposent une nouvelle série, changeant totalement de registre pour l’occasion. L’histoire n’est peut être pas inconnue de tous car elle a été publiée préalablement dans le magazine Spirou.

Nous voici donc désormais plongés dans un univers médiéval, la bande dessinée prenant la forme d’un conte. Mais n’imaginez pas que les auteurs nous entraînent dans une histoire pour petits enfants, où la morale n’a d’égal que la beauté de l’héroïne. Non, il n’est point question de cela. Tout d’abord, l’héroïne n’est pas belle et, une fois le sort jeté, elle ne l’est pas plus… si ce n’est en apparences.

Les propos, ensuite, nous éloignent également des contes classiques. Morue n’est pas un modèle de vertue, mais une personne comme une autre, avec ses faiblesses. Elle se laisse ainsi entraîner par les rêves de richesses. La faiblesse vaut également pour les autres protagonistes, à commencer par les hommes, bien sûr, qui deviennent aveugles à toute morale, hypnotisées par cette beauté apparente…

Il en découle une histoire réussie et dépaysante qui, loin des contes stéréotypés, bouscule justement l’ordre des choses et nous entraîne dans un récit aux multiples rebondissements.

Le plaisir de lecture est accentué par la qualité graphique de l’ensemble. Le style est fin, précis, embelli par la multitude des couleurs. Un bien joli conte dans sa forme, pour une histoire pas tout à fait morale… au moins pour l’instant !

Par Legoffe, le 10 mai 2011

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