Année 100 (Nouvelle édition)

(BATMAN: YEAR 100 1 à 4, The Batman Chronicles 11, Batman: Gotham Knights 3 et Solo 3)
2039, une silhouette détale sur les toits, poursuivie par une horde de tireurs et de chiens. Malgré tout, l’inconnu réussi à s’échapper, grièvement blessé, et à se réfugier dans son repère secret… Avec des photos, les forces de l’ordre reconnaissent le mystérieux Batman, un être légendaire qui n’est plus réapparu depuis près de 30 ans à Gotham. Une enquête est alors lancée, on demande au capitaine Gordon de s’en charger. Pendant ce temps là, Batman va chercher à élucider, de son côté, l’affaire qui l’a poussé à fuir, mettant ainsi le nez dans une histoire ou même les forces de police semblent être impliquées !!!
1939, à Berlin, le parti nazi impose son règne de terreur. Néanmoins le jeune dandy Baruch Wayne se déguise, la nuit venu, en justicier costumé pour aller détruire des installations nazies, des voies ferrées…
Robin est capturé par les hommes du Joker…
Malgré son nez cassé Batman doit repartir sur le terrain…

Par fredgri, le 30 mai 2016

Publicité

Notre avis sur Année 100 (Nouvelle édition)

Ce volume rassemble toutes les histoires réalisées par Paul Pope autour de Batman !

Dans le récit principal, qui donne son nom à l’album, il met ici en scène un Batman du futur, un futur pas si éloigné de nous, en fin de compte. Nous ne sommes pas encore dans ce Gotham ultra sombre de Dark Knight, néanmoins, c’est le début de tout ce qui pourra l’y amener, le pouvoir se corrompt, on commence à voir se pointer des solutions quelques peu extrémistes (comme l’assainissement de Arkham Asylum, par exemple) et Batman, même s’il garde la foi et l’envie de se battre, commence à progressivement s’éloigner de la vie publique.

Pope ne s’embête pas non plus à construire une intrigue complexe, ultra psychologique. Ici c’est efficace, très dynamique, tout en étant quand même particulièrement bien tourné.
L’intrigue ressemble à un bon thriller à base de complot et de course contre la montre et très vite on se rend compte que l’art de Pope c’est aussi, avant tout, un art de la narration. Il prend son temps, certes, mais il est efficace aussi et ne se perd pas non plus dans des scènes inutiles, de la décompression intelligente…
On n’est plus vraiment dans une histoire de super héros, mais plutôt dans un bon comics d’action avec un héros masqué qui essaye davantage de s’en sortir avec sa jugeote et ses muscles plutôt qu’avec d’éventuels super pouvoir !!!
En contre partie, l’auteur ne propose pas de réponse aux éventuelles questions qui se présentent. Est-ce vraiment Bruce Wayne ? Que s’est-il passé pendant ces 30 ans ? Pourquoi réapparaître seulement maintenant ? Etc.

En lisant ce récit on se rend compte, aussi, que Pope est l’un artiste idéal pour le personnage de Batman, son style sombre et vif permet de très bien rendre à la fois l’obscurité propre à Gotham, mais aussi à l’homme chauve-souris lui même, véritable force brute, tassé et costaud.
Chaque plan est magnifique et ultra dynamique, chaque proposition narrative est juste et idéale !

Les trois autres histoires sont plus anecdotiques. Malgré tout elles reviennent sur des composantes très précises du personnage, ses idéaux, la relation fusionnelle avec Robin et son opiniâtreté ! Pope ne tente pas de rendre le héros plus complexe, ni de le changer, simplement il rajoute un éclairage plus subtil qu’il ne pourrait y paraitre au premier abord !

Il en résulte un excellent album, parfait pour redécouvrir un artiste qu’on aimerait voir plus souvent !
Paul Pope reste un des auteurs les plus originaux de sa génération, alors ne loupez pas le coche !

Par FredGri, le 30 mai 2016

Publicité