BATMAN - THE DAILIES
1944-1945

5 nouvelles histoires dans ce second volume qui rassemble tous les dailies de Batman parus entre le 30 octobre 1944 et le 24 novembre 1945 !
Le tyran d’opérette de Twin Mills: Batman et Robin découvrent qu’un malfrat contrôle la ville de Twin Mills et qu’il compte bien tout faire pour empêcher le journal local de dénoncer ses méfaits ! Les deux héros interviennent !
Rien n’est plus comme avant chez les Bliss: Sur la piste d’un cambrioleur, Batman et Robin se rendent compte qu’un gang s’est installé dans la propriété des Bliss et qu’il les font chanter pour se servir de leur maison comme refuge secret !
Le mystère Karen Drew: Séduit par la belle Karen Drew, Bruce Wayne se laisse entraîner dans une sombre histoire de meurtre et de manipulation… !
Leur affaire la plus difficile: Le commissaire Gordon demande aux deux héros de l’aider à trouver un appartement sur Gotham afin d’aider la fille d’un riche bienfaiteur à s’installer en ville… Mais l’immobilier est hyper saturé à Gotham, et cette mission s’avère particulièrement difficile… !
L’avertissement de la lampe !: Un ami de Bruce Wayne subit de lourdes pressions qui l’obligent à vendre son ranch ! Le détective millionnaire enquête et découvre que sur le terrain de la propriété il y aurait un gisement de cuivre… !

Par fredgri, le 29 janvier 2021

Notre avis sur BATMAN – THE DAILIES #2 – 1944-1945

Pour commencer, ce qu’il y a de vraiment agréable ici, c’est de redécouvrir Batman pratiquement à ses débuts, alors qu’il n’est pas entouré par sa ménagerie de fous furieux, que ses histoires ne sont pas encore un déballage de théories psychiatriques de plus en plus sadiques et perverses, qu’il est simplement un héros qui collabore avec la police, qui s’occupe des gangsters du coin et qui fait un vrai boulot de détective, avec tout ce qu’il faut de sales trognes et de femmes fatales… On est bel et bien dans les années 40 et je dois dire que la lecture de ce second volume est un très bon moment, avec même des passages assez coquasses, comme cette histoire ou le héros doit absolument trouver un appart libre dans Gotham… J’avoue, j’ai adoré !

Mais ce qui est vraiment bien, c’est que l’on ne sent pas une quelconque pression pour s’autocensurer, loin de là. Ce sont des histoires prévues pour les journaux, un strip qui n’a pas pour objectif de concurrencer les grandes bandes comme celles de Dick Tracy, de Steve Canyon etc. Juste perpétuer la franchise et offrir aux lecteurs une bonne histoire qui tient en haleine, jour après jour !

Et le pari est remporté haut la main ! On se prend vite au jeu de ces ambiances polar, avec ce côté délicieusement désuet, voire même caricatural ! Toutefois, il n’est pas question ici de héros torturé, noyé dans le drama à répétition, qui remâche ses origines et la mort de ses parents. On voit Bruce aller pécher sur les pontons de la ville, sortir en soirée et se faire charrier en rougissant par Dick, s’amuser après avoir résolu une affaire… Ce Batman fait plaisir à lire, il n’est pas encore tombé dans le délire des années 50, il s’oppose à la pègre et doit souvent composer avec des intrigues complexes, pleine de rebondissements, reflet des polars qui passent alors au ciné, avec des personnages qui ressemblent aux superstars du grand écran !

Alors, en contre partie, graphiquement, ça manque un peu de finesse, même si l’épisode dessiné par Jack Burnley est réellement de toute beauté, très au dessus de ceux de Bob Kane ! On sent le strip qui n’a pas encore passé le cap de la touche esthétique des Dick Sprang etc.

En attendant, c’est une magnifique redécouverte, un volume qui se dévore savoureusement !

Très recommandé !

Par FredGri, le 29 janvier 2021

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