BATMAN & ROBIN
Batman Reborn

(Batman & Robin 1 à 6)
Batman est mort, ou tout du moins il a disparu. Mais pendant ce temps là il faut bien prendre la relève. Donc Dick Grayson revêt le costume de son mentor pour prendre sa place, le temps de… A ses côtés, le jeune Damian devient le nouveau Robin. Ce duo de choc se lance dans l’aventure et doit tout de suite faire face à un nouveau vilain, un certain Pyg !
Et ça n’est que le début, car malgré le fait que le fameux Pyg se fasse démonter comme tout bon super vilain, cette extrême violence ramène avec elle l’ancien Robin plus connu sous le nom de Red Hood. Et ce dernier n’est pas disposé à se faire dicter ses méthodes par Batman…

Par fredgri, le 13 août 2012

Publicité

Notre avis sur BATMAN & ROBIN #1 – Batman Reborn

On le sait depuis longtemps, Morrison a des plans pour Batman, des plans qui voient loin (on s’en rend bien compte avec Batman Incorporated !). Cette nouvelle série est d’ailleurs là pour reprendre la situation, là ou il l’avait laissé après son run sur Batman et la mort du personnage dans Final Crisis (sans compter la mini série "The Return of Bruce Wayne").

On a donc droit ici à une équipe de transition, qui se cherche, mais qui a du mal à simplement se mettre à la hauteur du modèle.
On a d’un côté un ancien Robin, le plus aboutit des disciples de Batman, celui qui a été toute sa vie sur les traces de ce que son maître lui a enseigné sans jamais réellement vouloir devenir un Batman 2. Puis on a le fils de Bruce, un gamin orgueilleux qui ne croit pas Dick à la hauteur, qui a envie de s’affranchir de cette autorité de substitution pour tenter seul d’égaler son père. Mais la situation est telle qu’il faut prendre le taureau par les cornes et faire le ménage, au détriment des égos en présence. Et mine de rien, l’écriture de Grant Morrison est vraiment subtile, car même si on reste dans des rapports très stéréotypés le scénariste réussit à bien décrire le processus de scission qui s’opère entre les deux personnages.
Par contre, ce travail se fait un peu trop souvent au détriment des autres personnages qui manquent de saveur, comme par exemple Alfred, le commissaire Gordon etc.

On sent bien que derrière cette intrigue commence à s’immiscer un plan plus large, une vision du héros, de son rôle dans la ville… Mais, pour l’instant, Morrison se contente d’animer cette relève en sous-entendant à peine l’existence d’un vilain plus dangereux derrière tout ça.

Aux crayons, on retrouve pour le premier arc Frank Quitely, le camarade de jeu favori de Morrison. L’artiste livre des planches magnifiques, malgré la mise en couleur parfois étrange de Sinclair (surtout les ciels). C’est dynamique, incroyablement bien mis en scène, un régal pour les yeux. Le second arc est mis en image par Philip Tan, qui peine un peu à tenir la comparaison, malgré une vraie réflexion sur les cadrages et le dynamisme. Néanmoins, ces deux parties sont passionnantes aussi.

Un premier volume à lire donc, surtout si vous avez apprécié les Batman de Morrison et que vous voulez un peu savoir ou il veut en venir !

Par FredGri, le 13 août 2012

Publicité