Le Sphinx

Alors qu’il se prépare à retrouver sa femme et leur fille, un homme est soudainement tué en pleine rue, devant les bueraux ou il travaille. Son meurtrier, le visage découvert regarde alors les caméras de surveillance en pointant un dessin de chauve souris, pour Batman. Il s’agit d’Edouard Nigma. Il est aussitôt arrêté, mais ne veut révéler les raisons de son acte qu’à Batman, en personne…

Par fredgri, le 13 mars 2023

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Notre avis sur Le Sphinx

8 one-shot sont attendus pour ces Batman One Bad Day qui nous racontent, chacun à leur façon, ce qui a transformé, en une journée, les pires ennemis de Batman en monstre. Un concept qui rend hommage au one-shot Batman: Killing Joke de Moore et Bolland.

Évidemment, c’est l’occasion de faire sortir chaque personnage de ses habitudes, de présenter un visage plus nuancé aussi.
Il est question ici du psychopathe Ed Nigma, connu aussi sous le sobriquet de Sphinx. Spécialiste des énigmes qu’il aime laisser derrière lui pour "guider" ses adversaires, et plus particulièrement Batman, Nigma reste persuadé d’être le plus malin, de toujours contrôler la situation, même s’il passe son temps à se faire attraper et voir ses plans déjoués. Cependant, cette fois il change de mode opératoire. Il ne se suffit plus d’une énième devinette, il veut faire passer un message à tout le monde. Qu’importe les coups qu’il pourra prendre, sa réponse sera forcément la mort d’un inconnu ou d’un proche de celui qui l’aura frappé. S’installe alors une angoissante question… Qui sera le prochain ?

Tom King mène deux récits en parallèle l’un de l’autre. D’une part le présent ou Batman essaye de remonter la piste du passé de Nigma, pour essayer de comprendre ses motivations, retrouvant son père, d’anciens sous-fifres… Puis nous découvrons le passé du "super-vilain", son éducation avec son père très strict qui demande sans cesse de lui une excellence sans faille, ainsi que ses rapports conflictuels avec un professeur qui veut lui faire comprendre que la vie ça n’est pas juste les cours, le savoir, qu’il faut aussi parfois savoir profiter de sa jeunesse…
Petit à petit, se dessine devant nous le portrait d’un jeune homme qui glisse progressivement vers un caractère de psychopathe. De ce point de vue, quand bien même l’écriture de King est subtile et pleine de finesse, on ne peut que se dire que ce parcours est particulièrement convenu et classique. Heureusement ce one-shot ne se contente pas que de ça, loin de là !
Ainsi, King découpe son récit en une succession de petites séquences qui dessine le profil d’un homme qui décide de faire face à son ennemi en prenant les devants, et en s’éloignant de ses sempiternelles histoires criminelles. C’est une nouvelle fois remarquablement bien écrit et les planches de Mitch Gerads sont tout bonnement sublimes. On voit vraiment l’évolution de l’artiste depuis ses épisodes de Sherif of Babylone, c’est impressionnant !

Un excellent début pour une collection qui se présente comme une très bonne surprise.
Rendez-vous avec Double-face en avril et le Pinguoin en mai…

Par FredGri, le 13 mars 2023

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