Batman Imposter

(Batman: The imposter 1 à 3)
Depuis trois ans, Batman sillonne les rues de Gotham, neutralisant petit à petit les divers trafics de la pègre, avec l’aide du commissaire Gordon. Cependant, ce dernier n’est dorénavant plus à la tête de la police, et la nouvelle direction compte bien empêcher le justicier de faire son boulot. Quand une caméra de sécurité surprend Batman en train de tuer des anciens détenus relâchés par erreur, une enquête est lancée, confiée à l’inspectrice Blair Wong, réputée excellente enquêtrice. Petit à petit, elle remonte la piste, tandis qu’en parallèle, Batman est bien décidé à trouver qui est cet imposteur qui tue en son nom…

Par fredgri, le 24 février 2022

Notre avis sur Batman Imposter

Alors que le film The Batman sort le 3 mars prochain, Urban en profite pour proposer une flopée de Bat-Comics. Parmi les rééditions inévitables, nous avons tout de même ce one-shot qui s’avère une très agréable surprise !

Nous revenons ainsi en arrière, pas tout à fait au début de la carrière de Batman, mais à une période ou il n’est pas encore complètement légitimé, ou il doit encore justifier ses actes, même envers lui-même ! Il essuie les coups, doit souvent se faire rafistoler et n’a pas si souvent que ça le dessus. Toutefois, il est plus que jamais habité par sa mission, cette promesse qu’il a faite sur la tombe de ses parents, débarrasser la ville de ses criminels. Rien de bien nouveau donc, le même schéma, les mêmes démons et obsessions, Bruce Wayne et son alter-égo restent fidèles à leur image, à tout ce que l’on sait d’eux. Malgré tout, le scénario de Mattson Tomlin (qui scénarise aussi le film à sortir) accentue l’aspect psychologique de la personnalité de Bruce par le biais de la psycho-thérapeute Leslie Thompson (qui n’est ici plus seulement un médecin généraliste).
Mais il n’est pas non plus question de lire, avec ce volume, une histoire de psy, qui décortique les états d’âme du héros, mais bel et bien de se poser la question sur ce qui le motive à s’infliger ça, en voulant régler le problème par la violence, plutôt que consacrer sa fortune à faire le bien pour la ville… ! On échappe alors au sempiternel laïus sur la mort des parents, le traumatisme du jeune garçon et la rencontre avec les chauve-souris, car il est question du Batman au présent, de ce qu’il accomplit au fur et à mesure du récit !

Le scénario est donc finement écrit, avec l’introduction de la jeune inspectrice Blair Wong qui enquête sur l’identité du justicier de Gotham en se posant les exactes questions que le lecteur se pose depuis le début, prenant la piste de l’argent dans le parcours du super-héros…
C’est intelligemment mené, avec des coups de théâtre assez bien vus et des personnages vraiment intéressants.

En parallèle, le graphisme de Sorrentino nous réserve malgré tout quelques bonnes surprises, même s’il reste froid et pas toujours très heureux. Il apparait néanmoins comme l’artiste idéal pour ce type de récit très tendu, dense et complexe !

A lire !

Par FredGri, le 24 février 2022

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