BATMAN CHRONICLES
1987 volume 1

(Batman 402 à 414 + Annual 11 + Batman, Son of the demon GN)
En 1986, Denny O’Neil devient l’éditeur des titres Batman et entreprend une reprise en main plus réaliste, plus ancrée dans une approche plus polar. A la suite de Crisis, il est aussi question de reprendre les fondations du personnage, redéfinir ses origines et les premières années de sa vie de héros, tout en réécrivant le Robin, version Jason Todd…

Par fredgri, le 13 juin 2022

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Notre avis sur BATMAN CHRONICLES #1 – 1987 volume 1

… C’est ainsi qu’il est décidé d’engager un nouveau scénariste sur le titre Batman, Max Allan Collins (tandis que Make W. Barr s’occupe de Detective Comics). Dans la foulée, O’Neil demande à Frank Miller de se pencher sur la première année d’activité du personnage. Après avoir un temps envisagé de collaborer avec Trevor Von Eaden, Miller se tourne vers son complice de Dadedevil, David Mazzucchelli, pour réaliser l’un des arcs les plus emblématiques de Batman: Year One !

Avec ce volume, on se rend bien compte de l’importance de ce travail de fond qui redéfinit les bases du Batverse, qu’il s’agisse de ses liens avec Gordon qui gagne en consistence, de son côté, du remodelage de Robin/Jason Todd, du contenu plus sombre et clairement plus polar qu’avant, sans oublier, avec Son of the demon, l’introduction d’un fils avec Talia, la fille de Ra’s Al Ghul !
En 1987, les développements se font néanmoins plus lents, plus étalés dans la longueur que ce qui pourrait se faire aujourd’hui. Mais surtout, il est question ici de construire un personnage, pas de le déconstruire, d’où ce sentiment que ces changements restent plutôt minimes, sans véritable impact. Mais les auteurs font un travail de fond vraiment intéressant, qui impacte au contraire bien la mythologie du héros de Gotham, au point ou ce nouveau paradigme est depuis devenu la référence pour tout ce qui va suivre.
On s’en rend bien sur compte avec les quatre épisodes Year One, ont marqué durablement tous les artistes qui vont suivre et tous ceux qui veulent se lancer dans cette lecture.

On peut toutefois remarquer la différence entre cet arc de Miller et Mazzucchelli et le reste de la série qui appréhende ces changements de façon moins "radicale". Max Allan Collins est moins timoré que Miller, moins "stylisé", il peine à sortir des sentiers battus, pour être franc, à vraiment vouloir marquer la série de sa patte. On a le même constat avec l’Annual ou Alan Moore écrit la partie liée à Clayface… Il n’y a guère que Mike W. Barr qui s’en sort particulièrement bien, avec un Graphic Novel de toute beauté, extrêmement bien écrit et dessiné par Jerry Bingham, alors au sommet de son Art !

Un volume peut-être assez inégal, mais vraiment très intéressant, d’autant qu’il est accompagné de quelques rédactionnels qui éclairent très intelligemment le contexte, la démarche éditoriale et les différentes étapes qui sont venues ponctuer cette année riche en projets !

On a hâte de lire la suite (le vol.2 devant reprendre les Detective Comics de la même période, avec peut-être le Year two alors !!!)

Très conseillé !

Par FredGri, le 13 juin 2022

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