Batgirl, année un

(Batgirl year one 1 à 9)
La jeune Barbara Gordon est bien la digne fille de son père. Pour suivre son exemple, elle veut s’engager dans la police, mais elle est d’une part trop jeune et manque cruellement d’expérience. Ainsi, malgré des résultats prometteurs elle n’arrive pas à entrer dans l’école de police de Gotham, ni dans les centres de formation du FBI… Elle commence alors à suivre des cours de karaté et à l’occasion d’un bal masqué elle se confectionne son premier costume de Bartgirl. Mais le bal se transforme vite en prise d’otage jusqu’au moment ou elle réagit et décide d’intervenir.
Parmi les invités, Bruce Wayne la regarde…

Par fredgri, le 17 février 2015

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Notre avis sur Batgirl, année un

Cet album édité par Urban est l’occasion de relire cette très agréable mini-série initialement publiée en 2003 ! Une mini-série qui revenait sur les premiers pas de Batgirl, alias Barbara Gordon, la fille du célèbre commissaire "partenaire" du Batman à Gotham !

Nous suivons donc la jeune fille dans ses remises en question, dans ces doutes qui vont progressivement forger sa résolution de devenir une justicière solitaire, quitte à se servir de Batman comme d’un modèle. Barbara est très résolue, elle doit prouver à tout ceux qui l’entourent, qui la prennent juste pour une fille chétive, un peu jeune encore, qu’elle peut les égaler, qu’elle en a le pouvoir…
La trame du récit est donc résolument tournée vers l’aspect formateur de ces débuts. Les premiers combats, la première rencontre avec Batman et Robin, la première moto, le premier ennemi juré etc. Et même si le scénario suit un schéma assez classique, je trouve qu’il le fait de façon très fraîche et très enlevée, avec un mélange de flash-back assez adroit. Du coup, on s’attache très vite à cette jeune fille volontaire qui sait ce qu’elle veut et qui se donne les moyens pour y accéder. En périphérie, les scénaristes glissent des éléments qui annoncent la suite (comme le fait que le gros point fort de Barbara reste la collecte d’information, qu’elle se réfère sans cesse l’oracle Cassandre, sans oublier la toute dernière scène ou elle affronte un mannequin représentant le Joker dans la tenue qu’il aura au moment ou il lui tirera dessus et la paralysera dans Killing Joke !). C’est intelligent sans jamais réellement tomber dans la facilité, ni dans le sensationnel à outrance…

De plus, Dixon et Beatty optent pour une approche optimiste et constructive de cet univers habituellement sombre et torturé. Ils ne forcent pas la pathos, ne choisissent pas de transformer Barbara en héroïne traumatisée, elle garde cette fraîcheur de la jeunesse, ce dynamisme volontariste qui va l’amener à intégrer la Bat-tribu, sans pour une fois devoir ainsi exorciser je ne sais quels démons.
On se laisse emporter sans hésitation dans cette histoire passionnante et immersive !

Mais je dois bien avouer qu’initialement je suis arrivé à cet album pour retrouver les dessins de Marcos Martin et franchement je suis loin de le regretter tellement c’est beau, fluide et bourré d’énergie. Les mises en pages sont particulièrement inspirées, avec un sens de l’épure qui frôle la perfection tant c’est magnifiquement dosé, avec efficacité !

Un très bel album que je vous conseille vivement !

Par FredGri, le 17 février 2015

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