Le bataillon des lâches

Humains et Krells se livrent une guerre sans merci. Aux abords de la planète Hyperion, une paix improbable semble se dessiner.
Chaque camps, prenant position sur chaque hémisphère, se refuse à franchir laligne de démarcation qui risque d’entrainer un conflit illimité.
Une équipe de reconnaissance, à la frontière du camp Krell espère ne pas être aux premières loges quand les hostilités débuteront et envisage de déserter.

Par eric, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le bataillon des lâches

Avec cette bédé, Richard Marazano nous invite dans un univers qui semblera pas si méconnu à ceux qui ont lu "Zéro Absolu".

On retrouve ici le thème du huis-clos spacial. Mais ici, le but est de démontrer l’absurdité de la guerre. Même si le sujet est ancré dans la science fiction, on a l’impression de voir une mise en abymes des divers conflits jalonnant l’histoire de l’humanité. Avec cette phase d’observation, comme dans la drôle de guerre ou encore la guerre des tranchées, où le front est symboilisé par ce char qui se promène pour fuir à son destin… mais il y en a d’autres.

Et l’impression qui perdure le plus et qui rend cette échappée si touchante et dérisoire c’est celle de revivre ces grandes opérations qui part leurs manipulations ont amené des peuples à s’affronter.  Ainsi, à l’image de la fausse dépêche qui poussa Napoléon III à affronter Bismarck en 1870, ici Marazano se sert de cet équipage monté de toute pièce dans le but avouer de déclencher les hostilités. Mais ici on ne saura pas qui sera le vainqueur, on connait surtout les perdants. Cinq individus qui ne voulaient pas prendre part à un conflit perdu d’avance. Mais dans leur tentative on voit leur côté sombre au grand jour et du coup le sort qui les attend à l’issu de leur désertion conduit le lecteur à leur reprendre le peu de  sympathie qu’il avait eu à leurs égards.

Côté dessin, le style est réaliste et on retrouve des tons proches d’une bédé comme Universal War One avec ces rouges omniprésents. Une couleur qui rend pesante l’atmopshère de cette bédé. J’ai plus été emballé par le l’histoire en fait que par le dessin qui semble parfois incertain et inégal.

Par ailleurs on peut voir dans cette bédé un hommage à la Guerre éternelle de Joe Haldemann, d’une part à cause du sujet traité, mais aussi par le choix de nommer l’un des héros comme l’auteur Américain.

Par Eric, le 28 novembre 2005

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