BATAILLE (LA)
Tome 2/3

Mai 1809.
La Grande Armée va bientôt traverser le pont flottant sur le Danube qui a été construit en une nuit par les troupes du Génie. En face, les armées de l’Archiduc se préparent à les accueillir. A Aspern et Essling, après de longues heures de combats, les cilles ne sont plus que ruines. Les morts se comptent par milliers. Les autrichiens ont détruit le pont et les français tentent de le reconstruire le plus vite possible. Sinon, des troupes vont se retrouver sans munitions, sans vivres…

 

Par berthold, le 19 mars 2013

Notre avis sur BATAILLE (LA) #2 – Tome 2/3

La Bataille est un grand livre de Patrick Rambaud qui a reçu le Grand prix du roman de l’Académie Française et le prix Goncourt.
Ceux qui ont lu le roman savent que ce récit ferait une bonne bande dessinée car Rambaud décrit d’une façon assez visuel cette bataille.

Vous avez déjà pu vous procurer le premier tome il y a un an.
En ce mois de mars 2013, sort le second volet de cette bataille.
Adapté par Frédéric Richaud, on retrouve les champs de bataille au côté du colonel Lejeune, des soldats Fayolles, Paradis et Rondelet, mais aussi auprès de Napoléon, du Maréchal d’Empire Berthier, de Masséna, Davout et d’autres sans oublier Henry Beyle à l’arrière.
En fait, on est balloté d’un combat à l’autre. On assiste à ces scènes de guerre horribles où des hommes se font charcuter, mitrailler, sabrer et exploser. C’est vrai que cela m’a fait quelque chose de voir dans une des scènes de ce tome 2 les deux armées face à face qui commencent à charger, de se dire que ça s’est passé comme ça, que des hommes meurent inutilement dans ce genre de situation.
Richaud fait du très bon travail dans cette adaptation. Il a fait des coupes au niveau du livre, des coupes nécessaires pour la bande dessinée. Néanmoins, cela passe bien. Je dois dire que cette adaptation est un bon complément au roman de Rambaud. Le scénariste donne du relief aux personnages de Lejeune, de Fayolle ou de Paradis, avec qui nous suivons cette bataille. Grâce au rôle du colonel Lejeune, nous allons d’un endroit à un autre, témoin de ces divers combats.
C’est l’une des forces, justement, de cette adaptation.

Une autre des forces qui font de cette bande dessinée un des must du genre, c’est le travail du dessinateur espagnol Ivan Gil.
Il donne le rythme adéquat pour que le lecteur ait l’impression que les cases s’animent. Il rajoute du mouvement aux diverses batailles qui parsèment ce tome 2 sans que cela donne une sensation d’ennui. Il sait utiliser les cadrages pour changer la vision des scènes de combats. Tout comme Mel Gibson dans son film Braveheart, il nous place au centre du combat, où même, par moment, on a l’impression d’entendre le choc des sabres, le cliquetis de la baïonnette et le râle des mourants.
Gil s’applique aussi à restituer la véracité concernant les uniformes et la tenue des soldats. Nous y croisons des hommes dont l’uniforme est en loques, ou comme Fayolle, qui n’ont plus de bottes aux pieds, mais des sandales. Et le dessinateur fait passer l’émotion par les expressions des personnages principaux.

A la fin de ce livre, on peut découvrir comment a été travaillée cette adaptation. On peut aussi admirer les travaux de recherches d’Ivan Gil.

La Bataille est une adaptation réussie, qui devient même une bande dessinée de référence sur ce sujet. Il nous tarde déjà de lire le tome 3, qui concluera cette aventure que je vous conseille fortement !

 

Par BERTHOLD, le 19 mars 2013

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