BASTIEN VIVES
La Guerre

Aussi bien destructrice que fondatrice, la guerre est un élément intemporel que l’on retrouve dans bien des civilisations. C’est de cela que Bastien Vivès a choisi de s’inspirer pour proposer dans ce recueil une succession de récits courts. Retrouvez les tribulations amoureuses de César, la déclaration de guerre d’un général aux derniers de ligue 2, un conseil stratégique au sein de l’ONU, entre autres…

Par Matt, le 12 janvier 2013

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Notre avis sur BASTIEN VIVES #5 – La Guerre

N’ayant pas lu les quatre premiers tomes, je ne savais pas à quoi m’attendre à la réception de ce nouvel opus proposé par Bastien Vivès. De prime abord, la couverture attire, allèche, et prête à sourir tant l’instantané représente à merveille le cliché de l’armée moderne.

Et puis on commence à parcourir les pages de l’ouvrage, et plusieurs questions taraudent… Certains gags fonctionnent parfaitement malgré la grosseur des ficelles employées. On comprend rapidement que l’auteur ne cherche pas à opérer dans la subtilité, préfèrant à la frappe chirurgicale le gros bombardement en règle, à base d’humour gras et d’allusions sexuelles très explicites…

Néanmoins, on se demande pourquoi plus de la moitié des récits est hors-sujet, et ne correspond pas au thème de la guerre, qu’il s’agissent de la rencontre d’un explorateur avec des aborigènes, ou de la mélancolie d’un César éconduit par Cléopatre…

Rapidement, le lecteur s’étonne du style très minimaliste employé, d’une qualité bien éloignée du travail auquel nous avait habitué Bastien Vivès dans ses ouvrages précédents. Pire, lorsqu’on s’intéresse de plus près au trait, on s’aperçoit que la technique du copié-collé est outrageusement employée durant toute l’oeuvre. Le dessin de départ n’étant, la plupart du temps, pas très fouillé, le voir reproduit parfois plus de dix fois de suite à l’identique s’apparente à un manque de respect évident vis à vis du lecteur.

On finit par se demander si Bastien Vivès ne se contente pas de surfer sur la notoriété acquise pour nous proposer une série de strips "vite faits", afin de pouvoir dépenser ses droits d’auteurspour étoffer sa collection de "Tortues ninja" (véridique).

Bref, La Guerre constitue une grande déception. On est en droit d’attendre mieux de celui que l’on présente comme l’un des nouveaux génies du 9ème art.

Par Matt, le 12 janvier 2013

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