BASTIEN VIVES
La famille

Des questions embarrassantes du style « Papa, c’est quoi une turlutte ? », des disputes à cause d’un texto envoyé à table pendant qu’on mange en famille, un père qui fait la morale à sa fille, un petit garçon qui se fait surprendre par sa sœur en train de jouer aux barbies, l’éternelle discussion pour décider du choix du film à la télé… Voici la vie de famille que l’on connait tous, revue et corrigée par Bastien Vivès.

Par Placido, le 2 avril 2012

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Notre avis sur BASTIEN VIVES #2 – La famille

Après Le Jeu Vidéo, voici La Famille, suite des parutions du blog de Bastien Vivès aux éditions Shampooing. Autant le premier volume m’avait plutôt emballé, on y retrouvait un Vivès inspiré et drôle, autant celui-ci est carrément décevant. La très fine justesse de ton, propre à l’auteur, n’est pas au rendez-vous. Et quand Vivès n’est pas dans la justesse, il est grossier, vulgaire et même pire encore : lourdingue.

C’était cette justesse qui faisait qu’instantanément, nous nous reconnaissions dans les personnages et les situations comiques. Ce n’était pas forcément des blagues, mais une belle interprétation de scènes du quotidien qui prêtaient à sourire voire à bien rigoler. Mais là, j’ai l’impression que finalement, l’auteur n’aborde que peu d’aspect du quotidien de la vie de famille. Je ne me suis très peu reconnu dans ses enfants ou dans les réponses des parents… Les sujets traités sont très portés sur la découverte de la sexualité et donc bon, on a tous posé des questions embarrassantes à nos parents, hein, et c’est drôle, ok, mais ça va cinq minutes…

Surtout que là, l’auteur va un peu plus loin, aborde l’inceste, l’homosexualité et… Je suis pourtant partisan du « on peut rire de tout », certes pas avec tout le monde, mais on peut rire de tout du moment que c’est drôle. Là, c’est limite… Il joue la carte du politiquement incorrect, du cru, du choquant, mais ce n’est pas vraiment marrant… Du coup il y a ce blanc, vous savez, celui qui se produit après une sale blague un peu limite… Le blanc se traduit alors dans le fait de reposer le bouquin sur la table de nuit, avec le risque de ne pas le rouvrir…

Bon, si on le rouvre, on se rend bien compte qu’il y a quelques belles réussites comme cet enfant qui demande à son père pourquoi Daniel Balavoine a appelé son fils « Ma Bataille » ou encore celle sur la viande de clochard qui provoque un rire grinçant du plus bel effet. Mais cela ne suffira pas à faire oublier le plantage du reste du bouquin.

C’est peut-être une dérive de l’hyperproductivité du monsieur, il est vrai que c’est toujours difficile de garder une certaine régularité dans le « bon ». Quoiqu’il en soit, je vous conseillerais plutôt de vous replonger dans ses plus anciennes publications, ça fera plus plaisir.

Par Placido, le 2 avril 2012

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