Basewood

A Basewood, on ne se souvient pas de tout. Et quand on s’en souvient, on préférerait presque oublier. C’est rude à Basewood, il faut savoir se fabriquer des chaussures avec une planche en bois et des cordes tressées à la va- vite, connaître toutes les techniques de Prométhée pour dormir au chaud, grimper aux arbres et accessoirement décocher des flèches avec un bon arc. Faut dire qu’il y a un dragon qui rôde et qui a une fâcheuse tendance à casser l’ambiance…

Par Placido, le 22 décembre 2012

Notre avis sur Basewood

Cet album est décontenançant. Je vous l’avoue franchement, je ne sais trop quoi en penser. Ce qui est plutôt problématique quand on doit donner son avis, pas vrai ?

J’oscille un peu entre la raison et la passion. La passion voudrait que j’aime cet album et la raison (éternelle rabat-joie) voudrait que je ne trouve cet album pas si top que ça.

Alec Longstreth a une volonté bien particulière, celle de nous livrer une histoire des pionniers américains en quête d’aventures et de réussite, bravant les forces de la nature. Avec les personnages de Basewood, pour ce qui est de la réussite, il faudra repasser mais pour le coup, niveau aventure, ils sont en plein dedans. La cabane dans les arbres, la montagne infranchissable et mystérieuse, le dragon et l’amnésie de Ben sont autant d’éléments bien caractéristiques. Et il s’en dégage un certain charme. Ce charme est renforcé par les qualités graphiques de l’auteur, optant pour un dessin très riche, bourrés de détails. J’imagine les heures passées à dessiner les décors et toute cette neige tombante, tous ces sapins !

Après, ce qui m’a dérangé et surpris, c’est ce scénario, assez classique et… basique. On y retrouve le quotidien de l’homme des forêts, le passé de Ben et Caren… Mais les personnages semblent assez primaires. Ils sont attachants mais ils manquent de nuances dans leurs comportements et leurs réflexions. Primaires comme l’est Basewood en quelque sorte. Et les dialogues sont très simples… Du coup, même si je comprends qu’il peut s’agir d’une volonté de l’auteur, que c’est cela qu’il voulait raconter, j’ai du mal à l’accepter et à prendre pleinement du plaisir. S’en ressort même une frustration.

Je me retrouve alors un peu mi-figue, mi-raisin : charmé mais frustré. Je le conseille tout de même aux aventuriers tenaces, ceux qui aiment la vie rude, avides d’explorer de nouveaux territoires…

Par Placido, le 22 décembre 2012

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