BARRACUDA
Esclaves

Le capitaine Blackdog commande le Barracuda. Ce sont des pirates et ce jour là, ils s’attaquent à un vaisseau espagnol. Après un âpre combat, les pirates font prisonniers Dona Emilia Del Scuebo et sa fille Maria, Emilio, un jeune garçon que la femme déguise en fille pour lui sauver la vie, ainsi que le confesseur de la dame. 
Ils sont menés vers l’île de Puerto Blanco où ils seront vendus comme esclaves. Mais Blackdog a trouvé à bord du navire espagnol quelque chose qui l’intéresse beaucoup plus : un document qui parle d’un diamant. Ce diamant est le plus gros du monde et il s’appelle le Kashar. Blackdog reprendra la mer tandis qu’il laisse sur l’île son fils Raffy, qui a été blessé par Maria un soir qu’elle tentait de s’enfuir …

 

Par berthold, le 27 octobre 2010

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2 avis sur BARRACUDA #1 – Esclaves

Cette fin d’année 2010 risque d’être marquée par la présence remarquée de Jean Dufaux chez vos libraires. Après le très réussi Medina paru le mois dernier chez le Lombard (et en attendant les prochains tomes de Murena, de Djinn et de Nomades), un nouveau titre va prendre d’abordage les étagères de vos librairies. il s’agit de Barracuda.  Et croyez moi, vous n’allez pas rater cette nouvelle histoire de pirates. 
Mais là où le lecteur sera surpris, c’est que Dufaux va un peu changer les codes des récits de pirates avec Barracuda : au lieu d’une action qui se passe en mer, celle-ci se situera surtout sur l »île de Puerto Blanco et suivra trois jeunes enfants : Raffy le fils de Blackdog, Maria et Emilio. Mais les amateurs ne seront pas déçus, car ils croiseront de bonnes gueules de ruffians, de femmes de mauvaise vie,  des scènes de beuverie et autres activités liées à la flibuste.

Jean Dufaux surprend donc avec ce premier tome (sur trois). Il renouvelle le genre à sa façon. 
D’entrée, vous serez pris dans l’aventure. Oui, c’est vrai que Dufaux commence par un abordage, ce qui nous permet de faire connaissance avec les personnages principaux que sont les trois enfants. Leurs caractères sont tout de suite plantés : Raffy, le fier fils à son père, un vrai ruffian, Maria, dure et digne, qui montre qu’elle a du caractère et Emilio qui, nous verrons, semble avoir un problème sur son identité sexuelle.
L’auteur signe quelques scènes dures ou qui vous marqueront, comme le moment de la vente des esclaves, ou celui où Maria se fait fouetter. Il y a aussi cette scène où  Dona Del Scuebo est morte. Le lecteur sera touché par cette perte.
Dufaux nous passionne et nous intrigue donc avec ce premier tome.

De plus, l’auteur de Giacomo C. s’attache l’aide d’un très bon dessinateur, Jérémy, que les amateurs connaissent plutôt comme coloriste sur la série Les complaintes des Landes Perdues avec Delaby au dessin. D’ailleurs, c’est ce dernier qui l’a repéré. De toute façon, vous reconnaîtrez sa palette de couleurs assez particulières. Les couleurs, ici, sont assez chaudes, chaleureuses, malgré l’âpreté du récit. En tant que dessinateur, donc, Jérémy montre toute sa verve, sa maestria. Les pages sont superbes et réussies. Pour une première oeuvre dans le genre, c’est une entrée plutôt remarquée et d’ici peu, je pense que le jeune homme sera vite sollicité. Prenons juste les scènes du début, avec l’abordage et la bataille, vous y verrez sa mise en scène efficace et son trait dynamique, comme dans la case 3 de la page 5. 
Il a su donner de belles gueules et de la présence à ses personnages. Le capitaine Blackdog a d’ailleurs un sacré charisme et impressionne. Vous pourrez aussi admirer le travail de Jeremy sur son Carnet de dessin publié au début du livre.

Amateurs de la flibuste et autres pirates, je vous propose de prendre à l’abordage le nouveau livre de Dufaux et Jérémy, Barracuda et croyez-moi, l’aventure en vaut vraiment la peine !

 

Par BERTHOLD, le 27 octobre 2010

L’avis de Berthold est très complet et très bien fait. Je ne saurais y apporter beaucoup plus de précision si ce n’est en vous apportant mon avis quant à cette intéressante lecture.

Amoureux de pirates, de flibustes, de combats et de sang vous serez séduits par ce capitaine et sa clique de pirates. Bien loin du stéréotype de la BD Franco-Belge véhiculé par Barbe-Rouge de Charlier et Hubinon vous tomberez dans ce qu’était ou ce qu’aurait pu être le quotidien ce des individus. Tant sur mer que à terre le lecteur se demandera s’il a face à lui des hommes ou des animaux, il se questionnera sur la pertinence de cette époque et sur le sort donné aux esclaves, aux alliés ou aux ennemis !

Le dessin de Jeremy est très efficace, précis, clair et net. Les combats à l’épée sont de toute beauté et la scène de la vente d’esclaves est parfaitement orchestrée tant en terme de dessin que de couleurs. Les caractères des personnages peuvent ainsi se ressentir au delà du scénario par la finesse du trait sur les visages. Chaque nouveau personnage intervenant peut alors être "catégorisé", on sait au premier coup d’oeil s’il s’agit de bons ou de méchants.

Ainsi il s’agit en ce qui me concerne d’une très bonne découverte mais je conserve mon jugement jusqu’à la fin des 3 tomes prévus qui, je l’espère, confirmeront mon sentiment premier.

Par PEK, le 20 novembre 2010

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