BAROQUE EPOPEE DU MONDE QUI NE VOULAIT PLUS TOURNER (LA)
Volume 1

Depuis la mort de son père, Altek se prépare à devenir le prochain empereur du Bord. Dans l’attente de participer au tournoi du couronnement, le jeune garçon reçoit, avec sa sœur Lythek, les enseignements de sa préceptrice adorée Irliti Milti Tidzi Ziil. Peu intéressé pour cette future destinée, il se doit de se protéger de son oncle Lompyste, régent actuel, et de ses deux fils qui cherchent dans l’ombre à le supprimer. Lors d’une tentative d’assassinat organisée par ces derniers, Lythec voit sa sœur blessée gravement. Celle-ci est remise entre les mains du chirurgien Furge qui parvient à la soulager du poison qui la grevait. C’est lors de ces évènements qu’il est constaté que le temps passe très lentement et que le soleil tarde visiblement à se coucher. Quel est donc ce mystère ? Serait-ce réellement l’expression d’une intervention des dieux invisibles ? Comme le pense Irliti Milti Tidzi Ziil, est-ce que l’explication de ceci ne se trouverait pas, d’après certains écrits ancestraux, dans les ruines de l’antique cité des Eïdes ? Le tournoi du couronnement étant perturbé par ce dérèglement temporel et par l’apparition d’éclairs tout autour de la lune Limpide, il est décidé, après proposition ouverte du régent, que le futur empereur Altek se lance dans une quête spirituelle à travers le territoire impérial. Tombera-t-il dans le piège que lui tend Lompyste.

Par phibes, le 2 décembre 2021

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Notre avis sur BAROQUE EPOPEE DU MONDE QUI NE VOULAIT PLUS TOURNER (LA) #1 – Volume 1

Toujours en quête de nouveaux mondes, Christophe Arleston cherche à faire voyager son lectorat au travers d’aventures imaginaires pleines de surprises. Cette fois-ci, l’artiste qui, rappelons-le, a pris la direction de la maison Drakoo, nous invite dans un nouvel univers tout aussi bigarré que les précédents qui va se voir plonger dans un drôle de mystère terrestre.

L’intrigue dont il est question met en exergue un jeune garçon qui est appelé à prendre les rênes d’un empire que convoite son sinistre oncle. Eu égard à ce contexte peu inédit, la surprise n’est pas de mise et les tentatives d’assassinat qui suivent ne pas de nature à nous inquiéter formellement. Toutefois, le scénariste ayant plus d’un tour dans son sac finit par se lâcher et trouve le moyen de faire rebondir son équipée en nous intéressant à une spécificité beaucoup plus intéressante, plus extravagante, celle concernant la planète Ordane qui se décide à ralentir sa rotation (d’où le sous-titre). Cet évènement donne la possibilité au héros (qui, au passage, bénéficie d’un secret à découvrir) de se lancer dans une quête, certes dangereuse.

On restera donc enchanté par ce rebondissement qui, bien sûr, dans ce premier volet, ne révèlera pas tous les dessous de l’intrigue mais qui la canalisera parfaitement. Celui-ci a l’avantage d’être amené selon une structure théâtrale originale, inaccoutumée, servie par quelques sept actes et des one-man-shows cocasses, des personnages atypiques qui viendront consolider un humour ambiant sympathique. Ce spectacle est aussi cautionné étrangement par un couple de corbeaux qui vient nous préparer à chaque étape.

Côté graphismes, Dana Dimat fait preuve d’une belle maturité. Cette dernière qui sait naviguer dans un registre réaliste (Parfum de soie, Elfes T20-25-30, Les aventuriers de la mer…) démontre également qu’elle sait se mouvoir dans un style autre, qui s’approche de celui du Monde de Troy. A cet égard, appuyée par les couleurs vives de Florence Torta, l’artiste se montre pleine de ressources et nous offre une partition onirique bien soignée, grouillante de décors richement ornés et de personnages humanoïdes de tout bord bien singuliers.

Une lecture engageante pour une épopée assurément baroque dont on attendra les éclaircissements avec impatience.

Par Phibes, le 2 décembre 2021

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