BARBARA
Tome 2

Barbara et Mikura, libérés de toute contrainte mentale se découvrent un amour mutuel. Qui l’aurait cru ?
Dans cette ambiance heureuse et détachée, ils décident de se marier. Malheureusement, leur bonheur ne dure qu’un temps, le mariage est brutalement interrompu et Barbara, effondrée, choisit de disparaître.
Mikura va la rechercher des années durant, perdu, jusqu’à en perdre la raison…

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BARBARA #2 – Tome 2

Suite et fin spectaculaire pour cette histoire courte de Tezuka (deux volumes seulement dans sa traduction française). Etrange et captivante, la vie de Barbara, totalement en décalage par rapport à l’époque, à l’auteur et même au héros, nous intéresse jusqu’au plus petit détail. Le thème de la magie ou de la sorcellerie obsède beaucoup dans les années 70, et le dessinateur de génie en profite pour en montrer quelques tares et abus ou au contraire des situations burlesques introuvables sans aide métaphysique d’origine inconnue.
Pour étayer ses propos, Tezuka n’hésite pas à citer les sources qui l’ont inspiré ainsi le livre de P. Haining « Witchcraft and Black magic »… brrr.. ça fait froid dans le dos.
Qui parle de magie noire, parle de sorcellerie et donc de folie et nous voilà dans la cellule d’un hôpital psychiatrique en proie à l’hystérie du héros fou… d’amour. C’est ainsi que le pont de singe est jeté et de l’étude des démonstrations affectives on passe des plus heureuses aux pires, sans passer par la phase conciliation.
Cette « comédie » très inspirée entre de plein pied dans la période post révolution culturelle démarrée en Chine et ayant entraîné des mouvements un peu partout dans le monde (Mai 68 en France) et la liberté de ton se fait nettement sentir.
L’auteur batifole avec ses personnages et avec les références mais c’est pour mieux nous surprendre.
Pas de comédie à l’eau de rose donc mais plutôt un ensemble de pensées profondes sur la nouvelle société avec ses codes, ses consécrations, ses souvenirs. Un melting-pot hétéroclite qui n’oublie pas de saluer autant l’opéra que la mythologie et qui souligne également de façon assez nette la place prépondérante des femmes et du mouvement féministe au sein de cette même révolution.
Le joli visage de Barbara ne peut que vous faire craquer, osez un regard, vous serez conquis(es) et vous ne le regretterez pas.
Il manque essentiellement une bande son pour cet ouvrage alors si j’osais (bon, j’ose) je citerai Chopin et Beethoven ainsi que Francis Lai pour ses bandes son sur le cinéma de René Clément.

Par MARIE, le 23 août 2005

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