Bang et son gang

Alors d’abord il y a la campagne, la nature dans se version la plus idéale, ensuite on trouve le lapin Bang, persuadé d’être un mâle jusqu’au jour ou, après avoir eu ses règles, il se découvre une féminité qui le pèse et qui le laisse obsédé par le pénis qu’il ou elle n’aura jamais… A ses côtés on trouve Shredder qui porte une attention des plus curieuse pour les petits poussins sympa et inoffensifs, il y a Gaz l’éléphant bleu qui aime beaucoup quand on lui prend la température avec le thermomètre, vraiment beaucoup, et enfin il y a Chupa le chien qui aime bien se lécher encore et encore, passant ses journées à jouir sans arrêt…
Le monde de Bang est un joyeux havre de paix ou les petits animaux n’ont qu’une idée en tête… à défaut d’autre part…

Par fredgri, le 31 août 2013

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Notre avis sur Bang et son gang

Voilà, je termine à l’instant ce petit album de 96 pages, format à l’italienne, ambiance Trash ou l’on parle de cul, de cul et encore de cul, avec parfois des réflexions sur l’homosexualité, la pédophilie, la peur de la castration, le stade oral, anal, la découverte de sa sexualité, les obsessions etc. Et dès les premières pages nous sommes au fond du sujet, sans ambiguïté. Ces petits animaux tout mignons, qu’on pourrait à la limite croiser dans des dessins animés pour gamins, se révèlent vite être des gros obsédés. Le petit éléphant rêve continuellement d’être pénétré, le lapin lui fait découper la trompe pour se la faire greffer en guise de substitut de pénis, car même si c’est une femelle ça ne va pas se passer comme ça, l’ours aime dévorer les petits poussins, mais aussi les "enfiler" tandis que le chien adore se lécher jusqu’à la jouissance ! Ainsi les auteurs aiment jouer avec ces figures à la fois naïves et apparemment innocentes pour en démonter d’une part tout les codes et explorer ensuite les travers de la découverte de la sexualité de manière très frontale.

Ça n’est bien sur absolument pas subtil une seconde et très rapidement les gags se répètent. Ce qui fait qu’une fois qu’on a compris l’idée, ok c’est bon, l’éléphant, le thermomètre on voit bien de quoi il s’agit, voilà, ça devient rébarbatif, d’autant que le propos ne va pas non plus super loin. Alors oui c’est rigolo au début, ce côté très borderline avec cette imagerie décalée, cela fonctionne vraiment bien, mais ça a aussi un peu de peine à se renouveler, à sortir de la simple démarche trashy qui tourne en rond une fois les dix idées balancées et développées.

Toutefois, cette façon de confronter les divers personnages à leur propre corps, à leurs pulsions est intéressante. Les deux auteurs abordent tout les sujets sans tabou, de manière complètement décomplexée…

Donc, pour un public très très averti ! Ne vous fiez pas à la couverture et surtout tenez l’album éloigné des enfants… !

Par FredGri, le 31 août 2013

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