BANANA SIOULE
Soni

Héléna commence donc son année à l’École Supérieure de Sioule. Elle découvre vite que la discipline y est rigoureuse et malgré des débuts maladroits, elle finit rapidement par se distinguer grâce à sa force et sa rapidité, devenant ainsi l’une des jeunes élèves les plus prometteuses de la promo. Au fil du temps, elle apprend à parfaire ses techniques et à s’affirmer au milieu de tous ces mecs qui ne voient pas toujours d’un bon œil ses exploits. Elle fait aussi quelques rencontres comme l’énigmatique Soni Daktari qui donne l’impression de cacher quelques sombres desseins, ou encore le seconde année, Dom… Pendant ce temps là, même s’il est énormément admiratif de Héléna, Marco s’éloigne néanmoins, ne se sentant pas vraiment à la hauteur…

Par fredgri, le 9 janvier 2023

Notre avis sur BANANA SIOULE #2 – Soni

Le premier volume de Banana Sioule nous avait permis de découvrir à la fois l’univers de ce triptyque, mais aussi tous les principaux personnages. Toutefois, il restait avant tout une introduction à la suite des évènements. Michaël Sanlaville lance donc ici le récit pour de bon, avec l’arrivée d’Héléna au sein de l’École Supérieure de Sioule ou elle va pouvoir pour de bon rivaliser avec la jeune génération de joueurs et montrer réellement ses capacités, malgré le fait que son père s’oppose vivement à son souhait.
C’est aussi la bonne occasion pour amener tout un tas de nouveaux personnages, de présenter les véritables enjeux de la série, même si cela signifie mettre un peu de côté tout le background du premier volume.

Sanlaville inscrit donc Banana Sioule comme un hommage très marqué aux Shonen, en reprenant leurs codes tels qu’ils sont appliqués dans une multitude d’autres mangas du même genre. Et même s’il est moins question de faire une proposition originale, on plonge avec plaisir dans cet hommage de fan qui s’éclate. Et c’est, je trouve, tout l’intérêt de cette série, le sentiment qu’il ne faut pas en attendre un gros concept ou je ne sais quel propos sur la société, juste un bon moment de lecture bien décomplexé.
Banana Sioule nous propose régulièrement quelques scènes vraiment bien dynamiques, avec des combats, des enchaînements de mouvements extrêmement bien sentis et des moments plus calmes comme ces instants de complicité avec les amis ou les interrogations sur les motivations du père d’Héléna. L’action est menée avec beaucoup d’efficacité et de fluidité, on sent le dessinateur habitué au storyboard, à l’animation. Une énergie très communicative.

En contre-partie, l’univers mis en place est plus riche semble pourtant plus riche en potentiel qu’il n’y parait au premier abord et peut-être que Sanlaville se concentre un peu trop sur l’action pure, au détriment du reste. De plus, c’est vrai, cela reste de la recette mille et une fois éprouvée, avec les mêmes archétypes, les mêmes montées en tension et les mêmes caractérisations. Héléna se fait agresser pendant un tournoi par son… par un inconnu et son petit copain Marco se pose des questions sur sa relation avec la jeune fille qui évolue de façon exponentielle dans ces pages.

Mais on se laisse prendre au jeu de cette énergie débordante qui nous emporte dans ces planches sans attendre. Le graphisme est très lâché, il va à l’essentiel. C’est parfait pour met en avant l’action, la vitesse et la puissance des jeunes recrues. On reconnait bien le trait numérique de l’artiste, sa gestuelle qui va à l’essentiel, se concentrant sur le mouvement, sans s’attarder sur les détails inutiles. Mais, du coup, cela manque souvent de finition, quand bien même le dessin reste très expressif et parfait.

Vivement le troisième volume, que l’on puisse découvrir le fin mot de l’histoire !

Recommandé !

Par FredGri, le 9 janvier 2023

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