Balles perdues

1932. Arizona. Roy Nash sort de prison, alors qu’il était condamné à perpétuité. Maintenant, il doit payer sa dette envers celui qui l’a sorti de prison: celui qui dirige Chicago, un certain Al. Il doit se lancer à la poursuite de trois malfrats qui viennent de braquer une banque et qui se sont enfuis avec l’argent sans le partager. De plus, l’un d’entre eux a embarqué Lena, l’ex petite amie de Nash qui se lance à leur trousses jusqu’à Los Angeles où il écume les pires endroits et se met à dos diverses personnes…

 

Par berthold, le 16 février 2015

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Notre avis sur Balles perdues

Walter Hill pour la première fois en BD, comme l’éditeur l’annonce dans son sticker en couverture !

Pour moi, Walter Hill c’est le cinéma, c’est des films cultes comme Southern Comfort (Sans retour), Le Gang des frères James, Warriors (Les Guerriers de la Nuit), Les Rues de feu, mais aussi 48 Heures,  Driver… Walter Hill, c’est aussi le scénario du Guet-apens de Sam Peckinpah et la production et le scénario d’Alien le huitième passager, entre autres.
C’est lors d’une visite sur le tournage à la Nouvelle-Orléans que Matz a rencontré Hill et lui a demandé s’il n’avait pas de scénarios disponibles et adaptables en bandes dessinées. Hill lui a proposé celui de Balles Perdues, un récit que le metteur en scène a travaillé et retravaillé depuis quelques années. Et avec ce récit, nous retrouvons bien la patte de Walter Hill.

Matz fait une bonne adaptation en bande dessinée. On sent qu’il a voulu garder y l’esprit de Walter Hill. L’intrigue est bien conçue et passionnante. Le suspense efficace.
Au travers une scène assez mémorable, nous faisons connaissance avec Roy Nash, puis petit à petit, nous comprenons pourquoi il a été sorti de prison (et de quelle façon). Ainsi, ce tueur peu bavard, mais efficace va, accompagné de son chauffeur, un certain Panama, encore moins bavard que lui, poursuivre sa mission à travers les USA.  Nous découvrons assez vite que l’homme (dont nous ne savons pas grand chose pourtant) a un point faible : une jeune femme nommée Lena. Nous croisons divers personnages, des mafieux, des flics, des ripoux, des femmes de petites vertues qui ont tous de l’importance dans ce récit.
Matz a fait un bon découpage, nerveux, qui permet à son dessinateur de réaliser de l’excellent ouvrage.

En effet, Jef nous montre ici une autre facette de son talent. Ses pages sont exceptionnelles et magnifiques, il met en scène les personnages dans des décors qui plantent bien l’ambiance, l’atmosphère de ce polar. Il faut dire que ses couleurs sont assez lumineuses, surtout dans les paysages perdus des USA et ces petits bleds où il se permet d’illustrer certaines scènes façon western ! 
Un des points forts dans la réalisation de Walter Hill, c’est l’usage du ralenti. Et bien, Jef arrive même à nous donner cette sensation lors de certains passages où les armes parlent et les hommes tombent ! Il fait passer efficacement l’émotion des divers personnages, même si Roy semble assez ténébreux.

Je dirais qu’il ne manque qu’une chose à cette bande dessinée pour être parfaite: la musique de Ry Cooder, qui a si souvent accompagné les fims de Walter Hill.
Balles perdues est une excellente surprise que je ne peux que vous conseiller. Un livre, un excellent polar !

 

Par BERTHOLD, le 16 février 2015

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