BALLADE DE DUSTY (LA)
Sous le chapiteau Freaks

Après la mort de Bonny et de Clyde, Dusty s’est réfugiée dans un cirque ambulant avec qui elle fait un bout de chemin. Mais comme elle est pressée de retrouver son père, elle continue sa route seule, faisant au passage un étrange rêve avec Tom Sawyer et Huckleberry Finn, toujours à la recherche de leur trésor !!! Arrivée à Washington, elle croise la route tout d’abord de la troupe des Petites Canailles avant de rencontrer Charlie Chaplin…

Par fredgri, le 17 avril 2018

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Notre avis sur BALLADE DE DUSTY (LA) #2 – Sous le chapiteau Freaks

Suite et fin des aventures de la jeune Dusty, partie un jour à travers les États Unis pour rejoindre Washington ou se trouverait son père, absent depuis 6 mois !

Bien sûr, comme dans le premier volume, les péripéties de Dusty sont à la fois un prétexte pour dresser le portrait d’une époque, mais aussi pour retrouver quelques célébrités hautes en couleur des années 30, comme ici, les Petites Canailles, Charlie Chaplin ou les Freaks du film de Tod Browning ! Mais Ducoudray ne s’arrête pas à ces quelques petites références anecdotiques, il revient sur la ségrégation qui vérolait les États Unis, et plus particulièrement les interventions du Ku Klux Klan qui va ici jusqu’à pendre un petit enfant noir, gratuitement et ignoblement ! On retrouve aussi, à Washington, les mouvements ouvriers qui manifestent et qui se font tabasser par les briseurs de grève, tandis que montent de plus en plus les idées du parti national-socialisme à la croix gammée…
On est loin de cette représentation idéale véhiculée par Hollywood, toutefois, à part ce background très documenté, la jeune Dusty continue sa route sans forcément s’inquiéter, ni dramatiser. Certes, elle a bien conscience de cette tension, cette précarité qui l’entoure, mais tout ça fait tellement partie de sa vie depuis longtemps qu’elle s’en accommode tant bien que mal !

Le scénario de Ducoudray s’appuie donc sur des bases très solides en restant néanmoins toujours axé sur la gamine, ses rencontres et cette joie de vivre qui la caractérise. Toutefois, mine de rien, le scénariste n’épargne rien à son héroïne, même si elle finit toujours par s’en sortir et par retrouver ses amis.
Il en reste un album captivant qui donne très envie de relire le diptyque d’une traite !

Graphiquement, Gilles Aris continue la très performance du premier tome. Le trait est vraiment vivant et expressif, avec une science de la mise en scène très efficace. J’aime beaucoup "la patte" de l’encrage, cette façon d’installer des atmosphères, de nourrir les décors, de jouer sur les lumières (avec la très belle complicité d’Albertine Ralenti qui fournit une nouvelle fois une excellente prestation !).
C’est du très très beau travail !

Je vous encourage donc à redécouvrir ces deux albums qui se dévore comme une agréable friandise ! Très recommandé !

Par FredGri, le 17 avril 2018

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