BALADE DE YAYA (LA)
La fugue

Novembre 1937, Shanghai, La bataille de Shanghai, qui oppose l’Armée impériale japonaise à l’Armée nationale révolutionnaire chinoise pendant la guerre sino-japonaise, est en train de prendre fin et les troupes japonaises se sont définitivement installées dans la ville. Malgré tout, les bombardements continuent tandis que les habitants essaient de fuir loin de ce champs de bataille.
Yaya est une jeune fille issue d’une famille aisée, elle est très douée pour la musique et se prépare pour un concours très important qui doit avoir bientôt lieu. Néanmoins, ses parents décident de s’embarquer sur un bateau, coupant ainsi Yaya de ses espoirs. La fillette décide alors de fuguer pour passer ses épreuves quand même. Sur son chemin elle va rencontrer le jeune Tuduo, un garçon des rues. Ensemble ils vont devoir s’entraider pour tenir bon, au milieu des ruines, des explosions et des bandes de gamins errants…

Par fredgri, le 3 février 2011

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Notre avis sur BALADE DE YAYA (LA) #1 – La fugue

Je suis passé près du stand des Éditions Fei, à Angoulême, et j’ai tout de suite été séduit par le joli minois de cette petite fille qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux héroïnes de Miyazaki ! Car, à mes yeux, cette similitude participe énormément au succès de ce petit album. D’emblée on lit cette histoire comme on pourrait lire du Miyazaki ! Néanmoins, c’est tout de même très différent, n’exagérons pas !
Ce premier volume se dévore d’une traite, c’est passionnant et, malgré le ton un peu "jeunesse", le récit alterne un fond assez dur avec une approche plus enlevée, plus "aventure".
Jean-Marie Omont a un bagage plutôt cinématographique, avec une grosse expérience d’assistant réalisateur sur du court/long métrage (il a lui même réalisé plusieurs courts métrages), ici son écriture est très efficace et fluide. On suit la jeune fillette qui se retrouve projetée dans un monde d’adulte très violent, tandis que Tuduo doit vivre de petits vols, de rackets…

La balade de Yaya c’est donc, avant tout, la confrontation de plusieurs mondes. Qu’il s’agisse de ces enfants qui sont les victimes les plus directes de cette guerre, mais aussi de ce monde qui se déchire alors qu’au milieu des décombres une population tente de survivre, coute que coute !
Ce premier tome est avant tout une sorte de mise en bouche. On rencontre les deux principaux protagonistes, ils se "trouvent" et zou premières découvertes de l’autre… Ils sont amis et vont devoir compter l’un sur l’autre.

Graphiquement, c’est aussi très beau, avec une vraie ambiance et une science du détail magnifique. Golo Zhao arrive à nous émerveiller avec des planches sublimes (sur quelques pleines pages c’est tout bonnement bluffant) tout en gardant cette touche très Miyazakienne qui m’a fait fondre dès les premières pages !

A découvrir sans plus attendre donc. Et vivement la suite !

Par FredGri, le 3 février 2011

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