BALADE AU BOUT DU MONDE
Les Véritables

Arthis a laissé Ariane qui a choisi de rester en Inde. Il est revenu vivre à Paris. Un beau jour, alors qu’il boit un café à une terrasse, il est témoin d’un fait cocasse : un homme, qui n’a rien d’un banlieusard désoeuvré, vient peindre à la bombe un mot sur un mur. Un simple mot : "LE".

Le jour suivant, la scène se reproduit et un mot est ajouté. Est-ce un curieux hasard, ou bien est-ce un message ? Et, ce message, à qui est-il adressé ? A Arthis lui-même ou bien à ce journaliste qui enquête sur les attentats perpétrés contre les sectes ; journaliste qui, coïncidence, boit également son café à la même terrasse ?

Un jeu de piste prend forme qui conduira Arthis à retrouver Gabriel, un ancien ami. Ce dernier est membre d’une confrérie cathare : "Les Véritables". Il a fait venir Arthis à lui pour lui demander quelque chose que le photographe a pourtant jurer de garder secret : l’accès au royaume de Galthédoc…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur BALADE AU BOUT DU MONDE #9 – Les Véritables

Après le cycle médiéval et le cycle indien, voilà qu’Arthis entre dans le cycle cathare. C’est une nouvelle expérience tentée par le scénariste Pierre Makyo qui s’est, cette fois, offert les services de Michel Faure (Elsa, Le maître de peinture…)

Côté dessin, pas grand chose à dire. C’est un bon dessin et il convient bien au récit. Par contre, côté scénario, attention ! Ce premier tome nous fait penser qu’on va partir dans quelque chose de tiré par les cheveux, pour ne pas dire que c’est du n’importe quoi…

C’est là où doit se trouver la limite des bonnes idées lorsqu’il s’agit de mêler réel et fantastique. Le premier cycle était une nouveauté, il a laissé sa marque, il a donné le ton. Le deuxième cycle partait sur l’idée d’une expérience utopique mais s’exportait en Inde, ce qui faisait que "croire" à l’histoire était rendu plus possible. Là, c’est dans Paris-même qu’est mise en scène l’histoire. Les repères sont donc plus nombreux par rapport à la civilisation. C’est sans doute pour cela que lorsqu’on voit que des centaines d’allumés veulent faire renaître la foi cathare en livrant bataille "à l’ancienne" à autant d’autres, non moins allumés, qui sont contre les principes des premiers mais ont le même style de code d’honneur, on nage en plein délire, ça cloche à plein tubes !!!

En bref, les idées sont bonnes et originales mais échafaudent une intrigue à laquelle on sent vite qu’il sera difficile d’adhèrer. Dommage pour un début de série ! Quand les fondations ne sont pas solides, même la plus solide des bâtisses ne peut pas tenir…

Et… est-ce le feedback des lecteurs et de la presse (qui ont moins bien accueilli le second cycle que le premier) qui ont poussé Makyo à écrire cette nouvelle tétralogie qui promet aux lecteurs, dans ce tome 9, qu’ils reverront le royaume de Galthédoc ?! Aïe-aïe-aïe !!! Quand on commence à se raccrocher à quelque chose qui a fait ses preuves, est-ce bon signe ?

A suivre, mais avec les précautions qui s’imposent.

Par Sylvestre, le 23 novembre 2005

Publicité