BALADE AU BOUT DU MONDE
La pierre de folie

Argon, fruit des amours illégitimes entre le roi Jehan XI et une servante, compte bien sur le sang royal qui coule dans ses veines pour s’imposer sur le trône. Le roi de Galthédoc sombre en effet chaque jour un peu plus dans la folie et pour Argon, ce règne touche à sa fin. Il programme donc l’assassinat de son père à la date de la "Fête du renouvellement".

Fin calculateur, il se mariera à la belle photographe brune contre son gré. Comme l’ancienne reine disparue, celle-ci vient du Grand Pays. Cet élément féminin, dans le royaume où aucune naissance de fille n’a été répertoriée depuis 6 ans, est un atout de plus pour servir ses ambitions en jouant de la naïveté des gens du peuple.

A côté de cela, un air de flûte entêtant obsède les sujets du royaume. Maintes superstitions circulent à son sujet. Il est en réalité le moyen, pour le musicien qui le joue sans jamais se montrer, de rechercher ses origines. C’est un air qu’il a retenu avant d’être séparé de ses parents. Les événements vont faire qu’enfin, après bien des années, un lien sera découvert entre le musicien, Joachim, et "Grand Pays", la vieille femme qu’ont connue Arthis et la photographe brune dans la prison.

Grand-Pays va être délivrée. Elle est reconnue comme étant l’ancienne reine. Arthis et ses compagnons vont la réhabiliter, écartant Argon du trône.

Dans sa quête de tout ce qui aurait pu le faire accéder au pouvoir, Argon avait retrouvé Rabal, un affreux petit nain qui, il y a bien longtemps, était un ami de la reine. Ce nain affirmait détenir une pierre magique, la pierre de folie. Argon ayant voulu en avoir le cœur net sur les soi-disant pouvoirs de cette pierre, il la destinait à Joachim qui avait rejoint le clan d’Arthis. Mais c’est ce dernier qui, bien malgré lui, en fera les frais.

Malgré tout ce qu’Arthis a pu apporter au royaume de Galthédoc en permettant le retour de la reine sur le trône, la pierre de folie lui a fait adopter un comportement que ses alliés n’ont pas compris. Il a été rejeté et, de retour dans notre monde, il a fini en hôpital psychiatrique d’où il nous raconte toute cette aventure.

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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2 avis sur BALADE AU BOUT DU MONDE #4 – La pierre de folie

je ne sais pas si j’apporterais grand chose de bien neuf dans mon avis par rapport à celui de Sbuoro, mais je voulais moi aussi témoigner du plaisir que j’ai eu à lire ces quatre premiers tomes ! La première impression qui me vient c’est tout d’abord au sujet des dessins de Vicomte, ce quatrième album est un pur bijou, les cadrages sont incroyables, remarquables même, c’est très audacieux, peut-être un peu trop parfait, mais quand même, c’est une vraie leçon, l’album presque parfait graphiquement !
Makyo, de son côté, continue à semer des fausses pistes, à nous entraîner dans un scénario réellement très riche et surprenant ou les personnages sont loin d’être complètement bon ou mauvais… la lecture à ne pas louper en tout cas !
Un très grand moment.

Par FredGri, le 25 mai 2007

Quelle superbe fin de série ! En rédigeant le résumé, j’ai dû me retenir de ne pas écrire un livre. C’est dire si cette histoire m’a plu. Elle est pleine d’un maximum de rebondissements dans un nombre de pages habituel pour les BD de cette collection Caractère, chez Glénat.

Dans ce tome, non seulement on trouve réponse aux questions que l’on se posait, mais on découvre de nouvelles histoires dans l’histoire. Ainsi, ce n’est que tardivement que Rabal apparaîtra. Lui et sa pierre de folie, qui pourtant ont un rôle très important. Comme quoi jusqu’au bout, on aura attendu les éléments qui étayent le tout. On peut le dire : le scénario de Makyo est vraiment maîtrisé de main de maître. Ces 4 tomes de la Balade au bout du monde sont vraiment un chef-d’œuvre, un must !

L’autre fait indéniable est que le dessin de Vicomte n’aura pas cessé de s’améliorer. Reprenez le tome 1 pour le comparer à ce tome 4 et vous verrez vite de quoi je parle. La finesse s’est invitée dans le trait du dessinateur. Des personnages grossièrement croqués des premiers tomes, on est passé à des silhouettes beaucoup plus raffinées. Quel bonheur !

Cette série est à lire et à relire sans modération. On est triste quand on termine la dernière page. On aurait aimé rester dans ce royaume improbable, hors du temps, caché par les marais qui l’entourent. En même temps, on est vraiment content de la tournure des événements, si ce n’est la folie dans laquelle sombre Arthis. Mais cette folie n’est-elle pas ce qu’ont choisi les auteurs pour que leur héros ait le privilège, lui, de "rester", dans sa tête, sur les terres de Galthédoc ?

La première fois que j’ai lu cette série, l’émotion de la fin de la toute dernière page m’a fait frissonner. Comme un point d’orgue à la beauté de cette balade au bout du monde. La magie de cette œuvre, c’est qu’à chaque fois que je l’ai relue, ce frisson a été au rendez-vous.

C’est Noël dans moins de 12 mois (Hé hé, pas mal, celle-là, hein ?). Si vous n’avez pas cette tétralogie, offrez-vous la. Elle est in-dis-pen-sable à toute bibliothèque !

Par Sylvestre, le 18 novembre 2005

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