BALADE AU BOUT DU MONDE
La voix des maîtres

Arthis, Ariane, Mme Evans et Nisarga sont en Inde, au temple de la secte A-Ka-Tha. A leur arrivée, on leur a appris que le père de la jeune femme, le professeur Rolland, était décédé. En qualité de "maître" dans la hiérarchie de cette secte, il a eu l’honneur de se voir momifié et placé sous bonne garde au sein du temple.

Sous bonne garde, aussi, parce que des tensions existent dans la région : un autre groupe idéologique, les Thugs, revendique la possession du temple. Des attaques ont déjà eu lieu et sont à craindre encore.

Très affectée par la mort de son père qu’elle croyait enfin pouvoir revoir en Inde, Ariane décide de pratiquer à nouveau le transfert de conscience avec la momie de son père. Arthis attire son attention sur la dangerosité de ce transfert : c’est avec un mort qu’il s’agit d’échanger…

Gopalji, un enfant "élu" dont la voix se fait celle des défunts maîtres de la secte lors de transes, aide nos héros à retrouver la momie du professeur Rolland parmi toutes celles gardées dans le temple. Le message qu’adresse son père à Ariane prévient que les transferts sont beaucoup moins dangereux lorsque les transferts se font entre deux personnes du sexe opposé.

Arthis et Mme Evans décident de passer à l’acte, avec succès. Mais alors qu’ils ont échangé leurs corps, ils apprennent que Gopalji, l’enfant "Voix des Maîtres", a été tué par des Thugs. Une prophétie disait que cet enfant élu aurait lui-même choisi, avant de mourir, quelqu’un qui avait en lui la solution à ce conflit entre les A-Ka-Tha et les Thugs. Cette personne, c’est Arthis.

Celui-ci est alors ovationné, adulé, mais personne ne sait que ce corps qui fait l’objet des ovations est désormais animé par l’esprit de Mme Evans !

Le "véritable" Arthis se rend compte de la tournure des choses, impuissant et en proie à un doute énorme, emprisonné dans le corps de la vieille femme…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BALADE AU BOUT DU MONDE #7 – La voix des maîtres

Nouveau décor pour la suite de cette histoire : c’est en Inde que tout cet épisode se passe. C’est l’occasion pour le dessinateur de se régaler, entre autres, à dessiner un temple improbable au cœur de la jungle – le genre fantaisie qu’il ne pouvait pas se permettre dans le décor européen des deux tomes précédents. C’est la même chose pour les couleurs de Lencot et Quilici : la palette est beaucoup plus large et plus chaude, c’est très beau.

Au niveau du scénario, on reste dans la lancée « science-fiction » de ce cycle. Cette trame est cependant bouleversée par la notion du conflit entre les A-Ka-Tha et les Thugs (comme par hasard, les tensions sont au plus haut lorsque nos héros sont dans le coin). Ca gâcherait presque l’évolution du récit – on se demande pourquoi il est besoin de mettre cela en toile de fond – mais on se rend compte que le suspense de la fin de ce tome va justifier ce choix de Makyo, le scénariste.

Arthis est un héros qui perd la maîtrise de lui-même après avoir procédé au transfert d’esprit avec Mme Evans. Cela fait donc deux personnages à suivre avec une attention toute particulière. Deux personnages complètement différents, mais dont le sort est totalement lié, et cela avec un rapport de force inédit et bien difficile à prévoir. Tant de choses sont possibles !!! Cette donne est très originale. Quel aura été le choix des auteurs pour l’orientation de la fin de cette deuxième tétralogie ?

Comme les tomes 5 et 6, je trouve "La voix des Maîtres" très bon. Je vous le recommande donc.

Par Sylvestre, le 21 novembre 2005

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