BAKUMAN
Rêve et réalité

A 14 ans, Moritaka Mashiro a beaucoup de doutes. Il ne sait pas encore ce qu’il veut faire plus tard. Sa passion, c’est le dessin et, secrètement, il aimerait devenir mangaka, comme put l’être son oncle Nobu, mort trois ans plus tôt sans avoir vraiment pu vivre correctement de ce métier. Mais ce ne peut être qu’un rêve et le garçon sait que le parcours le plus raisonnable est celui de bonnes notes à l’école afin de devenir employé dans une grande entreprise plus tard.

Mais il va être un peu bousculé par le meilleur élève de la classe, Akito Takagi, qui découvre son talent pour le dessin. Or, contre toute attente, Takagi veut à tout prix devenir mangaka, en tant que scénariste ! Cela paraît surréaliste pour Mashiro car les notes de son camarade de classe lui ouvre les plus prestigieuses universités. Takagi parvient à convaincre son nouvel ami de faire équipe afin de créer un manga. Ils se lancent dans l’aventure. Mashiro espère ainsi séduire la jolie Miho Azuki qui a, elle aussi, un rêve pas si éloigné de celui des deux garçons.

Par legoffe, le 25 juillet 2010

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2 avis sur BAKUMAN #1 – Rêve et réalité

Ce titre était attendu par beaucoup de monde. Il est, en effet, le fruit des auteurs du célèbre… Death Note ! Après un tel succès, les deux hommes étaient, évidemment, attendus au tournant.

Si vous vous attendiez à un thriller fantastique, vous allez être surpris. Cette fois, Ohba et Obata racontent une histoire qui pourrait être celle de n’importe quel jeune Japonais. Ils imaginent, en effet, l’amitié de deux collégiens qui, au moment des examens d’entrée pour les lycées, décident de se lancer dans la création de mangas. Nous sommes loin du cahier de la mort ! Ici, le coup de crayon sur le bloc-note a plutôt des airs de vie et d’avenir.

Nous sommes ainsi entraînés dans l’univers de la création des mangas. Pour se faire, les auteurs jouent habilement, installant des personnages attachants auxquels les jeunes pourront facilement s’identifier. Ils parlent bien sûr technique, mais de façon fluide. L’ensemble est intégré dans un univers classique d’adolescents en proie à leurs doutes et à leurs sentiments. La jolie Azuki donne un air de féminité bien pensé et l’ensemble est vraiment bien amené.

C’est aussi un clin d’oeil appuyé au magazine Shonen Jump qui a révélé bien des grands auteurs et qui reste le journal de manga le plus vendu au Monde.

Au delà de cette plongée dans les coulisses des mangas, les auteurs abordent aussi le thème de l’éducation et critiquent à leur façon la rigidité du système japonais qui ne laisse guère de latitude aux jeunes pour tracer leur avenir.

Au Japon, ce livre est déjà un large succès. Il ne fait guère de doute qu’il en sera autant en France, même si le thème touchera peut être moins de lecteurs que Death Note. Il séduira en premier lieu, les adolescents. Néanmoins, le travail intéressant sur les dialogues et les dessins toujours réussis d’Obata, séduiront sans doute un plus large public, en quête d’une belle histoire d’amitié.

Par Legoffe, le 25 juillet 2010

Le milieu du manga… Si lointain et en même temps si proche. Pour le commun des mortel de la population française la BD se résume à Tintin et Astérix, au Franco-Belge pur et dur. Je faisais partie de cette frange, mais au fur et à mesure mon esprit s’est ouvert sur ce pan de la culture nippone : Le Manga.

Le scénario de ce premier tome est tel que même si vous ne connaissez rien au milieu mangaka vous comprendrez sans difficulté les tenants et aboutissants de la création d’une telle oeuvre. Les deux jeunes que nous allons suivre pourraient être n’importe quel jeune japonais qui se complairait à rêver de créer un manga. La concurrence est rude et les idées ne manquent pas malgré tout, l’amitié qui va se tisser entre ces jeunes hommes leur permettra de dépasser leurs peurs et appréhension et de créer un manga digne de ce nom.

Fidèle à la tradition, les auteurs n’oublient pas que leur lectorat est peuplé de jeunes adolescents qui ne pourraient se passer d’une histoire d’amour au sein de cette aventure. Ainsi, tout en devant terminer leurs études, ils devront aussi jouer avec les sentiments humains se développant à leur âge.

Au delà de ces considérations notons que les auteurs ne manquent pas d’égratigner le système japonais d’éducation. Quelle est la part laissée à chacun de décider de son avenir ?

Loin d’être un spécialiste du manga je note que le dessin fait place à un style très réaliste au détriment des fameuses "caricatures" Manga peuplées de marteaux géants et d’yeux gigantesques.

Un très bonne découverte et un véritable moment de plaisir. Vont-ils réussir à être publiés dans le Shonen ? Suite au prochain épisode…

Par PEK, le 20 novembre 2010

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