BAISER DE L'ORCHIDÉE (LE)
Apadana

Cette nuit là les choses vont vite. D’une part la mystérieuse Shadow vient dérober un objet précieux dans la propriété du magnat de la presse Cyrus Ceram. La même nuit, Darius, le fils adoptif de Cyrus disparaît à son tour tandis que le corps d’une femme est retrouvée dans la piscine, il s’agit de la maîtresse du maître des lieux.
Par un curieux concours de circonstance, le détective privé Arch Costello va alors être engagé pour démêler cet imbroglio…

Par fredgri, le 6 mai 2011

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2 avis sur BAISER DE L’ORCHIDÉE (LE) #1 – Apadana

Au premier abord, on a affaire à un polar très classique, des morts, un détective privé, des belles inspectrices, du mystère, tout est là pour respecter les règles du genre.
Le scénariste en fait peut-être trop dans les premières planches, on s’y perd un peu entre toutes ces pistes qui s’ouvrent, qui se croisent et parfois qui se gênent. D’autant que, graphiquement, les personnages auraient un chouilla tendance à se ressembler dans les angles, et du coup, il faut faire un petit effort pour démêler tout ça.
Mais on entre aussi très rapidement dans le scénario. En effet, Miceal O’Griafa caractérise très vite tout ce petit monde. Chacun a son rôle et le récit se déroule assez logiquement, on pourrait presque s’imaginer en plein whodunnit d’ailleurs. Cette allusion n’est pas complètement innocente, car Miceal a adapté un roman d’Agatha Christie chez Emmanuel Proust, et même si le cadre est différent, même s’il s’agit ci de son premier scénario "libre", on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec sa façon de mettre en place son intrigue.
Personnellement, j’aurais juste tendance à trouver ces caractérisations un peu trop "évidentes". Je veux dire par là que le détective privé est l’archétype du Détective, son chien, son côté "hanté", la belle qui lui tombe entre les mains, son passé… Les filles de cette histoire sont toutes magnifiques, le riche patron de presse est exécrable, manipulateur et misanthrope etc. On ne sort pas des sentiers battus et pratiquement dès le premier tiers on se rend compte que l’intérêt premier de ce diptyque va résider dans la résolution de l’affaire, dans le rapport entre les personnages et ce qu’ils vont découvrir les uns sur les autres, plus que dans le cadre et la forme du récit. La tension monte dans ce premier volet, les éléments se mettent en place et tout devrait logiquement trouver son sens dans la suite.

Ainsi, malgré ce côté assez "convenu" la lecture de ce premier tome donne l’occasion de passer un très bon moment de lecture, d’une part parce que justement on a l’impression que les personnages nous sont plus familiers, qu’on les a déjà rencontrés ailleurs, et ensuite parce que le dessin est vraiment de très bonne facture. Un réalisme sans emphase, suffisant pour bien mettre en valeur le récit, c’est expressif comme il faut, les ambiances colorées sont très bien senties et il se dégage de ces planches un mélange de nonchalance et de tension assez intriguant !

Un premier tome captivant qui nous laisse sur notre faim, vivement la suite !

Par FredGri, le 6 mai 2011

Quelquefois, il arrive que vous tombiez sur des bonnes surprises lors de vos lectures et certaines fois, d’œuvres qui vous prennent, dont l’atmosphère, l’ambiance vous emportent sur leur sillage.

C’est ce que j’ai ressenti à la lecture du Baiser de l’Orchidée tome 1.
Avec cette première partie de ce récit policier qui nous entraine dans les années 50, en Floride, le scénariste Miceal O’Griafa nous convie à un bon polar qui débute d’une façon classique mais qui au fil de la lecture va s’avérer plus prenant, plus surprenant où le lecteur, pris par la trame, ne quittera pas son livre jusqu’à la dernière page. O’Griafa nous présente un beau panel de personnages : une voleuse nommé la Shadow, un detective privé, un flic et un certain Darius, fils du riche Cyrus. Les trois hommes semblent avoir un lien : ils se connaissaient dans leur jeunesse. de plus, un tueur en série agit dans les parages. Le scénariste a su imposer son style et vous verrez qu’O’Griafa se place au même niveau que des grands auteurs de polars américains comme des Lehanne, des Burke, des Hillerman, des Thompson et bien d’autres encore.

Au dessin, vous trouverez le talent de David Charrier qui avait déjà montré son savoir-faire sur Cinq Petits Cochons. Ici, il arrive à faire ressortir l’ambiance du récit d’O’Griafa. Malgré quelques petits erreurs au début, vous vous laisserez séduire et conquérir par son trait et le choix des couleurs. Il fait revivre l’Amérique des années 5O avec une certaine facilité.

Ce premier tome (sur deux) est donc une très belle surprise que je vous invite à découvrir. La préface est signé de Raule et illustré par Roger, les auteurs de Jazz Maynard (Dargaud). Ce qui vous prouve que Le Baiser de l’Orchidée est une oeuvre de grande qualité.

Par BERTHOLD, le 8 mai 2011

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