BADLANDS
L'enfant-hibou

En 1880, sur la côte newyorkaise, Perla Ruiz-Tenguillo attend le retour du professeur Labotte pour savoir si ce dernier est arrivé à percer le mystère d’un curieux cube dont elle est la dépositaire. Les tests n’ayant rien donné, elle se décide à partir dans le sud du pays, à la recherche d’une kiva. Accompagnée par ses trois comparses, la jeune femme parvient à atteindre une contrée désertique au cœur de laquelle, lors d’un bivouac, elle se voit prise à parti par un esprit ressemblant à un hibou qui lui dérobe le fameux cube. Quelle est la véritable nature de ce cube qui semble avoir des propriétés magiques et qui semble être lié à une légende Anasazi sur un enfant-hibou ? Pour le savoir, Perla, marchant sur les traces de son aïeul alchimiste, va devoir forcer son chemin vers un pueblo pour tenter de découvrir le mystérieux et profond secret que dissimule le peuple indien et qui est peut-être censé préserver une force invisible.

Par phibes, le 5 mars 2014

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Notre avis sur BADLANDS #1 – L’enfant-hibou

Délaissant provisoirement la série qu’ils ont en commun chez Vents d’Ouest (Urban vampires), Eric Corbeyran et Piotr Kowalski se retrouvent pour une nouvelle aventure qui fleure bon le western démoniaque.

Sans trop savoir s’il s’agit d’une série concept à laquelle doivent participer à tour de rôle nombre d’artistes ou d’une saga animée par le duo précité, le lecteur est appelé à parcourir une histoire qui a l’avantage de se décliner comme un one-shot. A cet égard, l’initiative est pour le moins louable et permet de découvrir une quête aux accents indubitablement fantastiques et imprégnés de la culture indienne.

L’histoire, séquencée de main de maître, est pour le moins trépidante et a le privilège d’être portée par un personnage haut en couleur à savoir la belle Perla, clin d’oeil à Chihuahua Pearl. Assurément, Eric Corbeyran a souhaité exciter la curiosité de son lectorat, certes en féminisant son récit mais aussi en dotant le personnage principal d’un caractère exacerbé et inébranlable, très habile du flingue et de la machette. Il en ressort une quête efficace, captivante grâce à une intrigue qui va puiser ses origines au temps des conquistadors, un tantinet risible tout de même de par l’arrogance de l’aventurière et son audace outrancière qui a tendance à minimiser la terreur du monde invisible.

A la faveur d’un travail éprouvé depuis sa série La branche de Lincoln, Piotr Kowalski peut se targuer d’avoir un dessin à l’esthétisme soigné et ce n’est pas le superbe premier de couverture de l’album qui le contredira. Il ne fait aucun doute que l’artiste a bien assimilé les contours et les expressions de son héroïne de façon à la représenter dans des attitudes qui dépeignent remarquablement son caractère irrespectueux et fonceur. Au niveau des décors, le dessinateur ne tarit pas d’effort pour rendre ceux-ci on ne peut plus authentiques. A ce titre, l’on pourra saluer son sens du détail ainsi que sa recherche sur les proportions.

Une aventure de l’Ouest attrayante grâce à ses effets féminisants et ses accents fantastiques intrigants.

Par Phibes, le 5 mars 2014

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