BABYDOLL DIARY
Cahier 1 - 1993 - 2000

Du haut de ses 37 ans et directrice artistique d’une maison de haute couture, Julie Ka est tellement prise par son boulot que depuis six mois, sa sexualité est au calme plat. Toutefois, la lecture de mangas érotiques conseillés par son comptable et l’interview qu’elle accorde à une journaliste ont tôt fait de réveiller sa libido au point qu’elle se décide à raconter ses exploits sexuels d’antan. C’est durant l’été 1993 qu’elle rencontre son premier amour Azuko, résidente japonaise, pour laquelle elle n’hésite pas à se livrer à quelques transactions douteuses industrielles agrémentées de parties fines afin de tenter de la rejoindre en son pays. Ensuite, c’est la rencontre avec Perceval, un jeune étudiant en médecine, qui va lui stimuler son appétit sexuel et qu’elle va partager dans un premier temps avec sa mère et ensuite avec d’autres copains et copines.

 

Par phibes, le 4 août 2010

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Notre avis sur BABYDOLL DIARY #1 – Cahier 1 – 1993 – 2000

Le label innovant que constitue la collection KSTR mérite plus que jamais l’étiquette atypique qu’elle s’est attribuée à sa création en 2007. Avec ce premier opus de Babydoll Diary, elle vient fricoter avec les ambiances sexuellement admissibles portées par deux auteurs bien branchés sur le sujet.

C’est sous la forme d’une chaude autobiographie que se présente l’ouvrage en question, autobiographie dont on pourra, il est vrai, s’interroger de la véracité tant les péripéties charnelles auxquelles se livre Julie Ka, la scénariste mystérieuse, sont crues et semblent sorties tout droit d’un film X.

Aussi, fort de leur envie de jouer dans le registre quelque peu graveleux, les auteurs évoquent, sans retenue aucune, un pan de l’existence de cette jeune femme à l’appétit féroce qui s’est libérée de toute contrainte morale et a assumé à grande lampée sa soif de sexe. De fait, profitant de ces confessions les plus intimes, le lecteur est appelé à assister en direct à ses ébats lesbiens ou hétéro multipartites.

Evidemment, ça chauffe à tous les étages et les quelques 64 pages promettent bien du plaisir pour les yeux. Malgré tout, on peut s’interroger sur cet amoncellement de débauche qui, à part de démontrer le désir d’exposer du sexe et des expériences qui bougent, n’apporte en soi pas grand-chose de concret à part inciter au voyeurisme.

Le dessin énergique et épuré de Philippe Scherding est certainement agréable. Grâce à son trait légèrement gras et assez sobre, on se plaira à profiter de la sensualité qui se dégage de son personnage principal, Julie, qu’il n’hésite pas à croquer dans des ébats fortement suggestifs et plutôt animés.

Un ouvrage autobiographique et hautement pornographique à réserver aux (a)mateurs du genre qui devrait trouver sa suite à la rentrée prochaine.

 

Par Phibes, le 4 août 2010

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