BABY POP
Tome 1/2

Nagisa a 14 ans et elle vit seule avec sa mère depuis le divorce de ses parents. Ecrivain à succès, sa mère s’est remariée, mais très peu de temps après son re-mariage, elle est décédée dans un accident. Du jour au lendemain, Nagisa s’est donc retrouvée seule avec pour père le jeune photographe qu’avait choisi sa mère contre l’avis de tous ceux qui lui disaient que cet homme de 7 ans son cadet n’en voulait qu’à son argent. Il n’avait d’ailleurs même pas daigné être présent à la cérémonie de l’enterrement de sa femme et avait préféré aller boire dans un bar pendant ce temps !!!

Nagisa l’a donc tout de suite détesté, ce Ryû qui voulait qu’elle l’appelle Papa… Puis son vrai père est revenu vers elle, lui proposant de l’accompagner vers l’Amérique où il allait partir vivre. Et parmi tous les amis de Ryû qui passaient le voir, un ami travesti à lui a même proposé à Nagisa de devenir sa mère, de jouer ce rôle auprès d’elle !!!

Pourtant, en très peu de temps, Nagisa a quelque peu ravalé sa haine envers Ryû. A-t-elle décelé en lui quelque chose qui le rachèterait à ses yeux ? A-t-elle eu simplement pitié de ce jeune dandy plus paumé qu’il n’en donnait l’air ? Quoi qu’il en soit, et bien que la tâche ne se présentait pas sous le meilleur jour, elle a décidé de rester vivre avec lui. Une drôle de relation allait s’installer entre eux…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BABY POP #1 – Tome 1/2


Baby Pop
est un diptyque qui ne cache pas son ambition de partir à la découverte de relations originales en faisant cohabiter une jeune fille et son beau-père, un homme décrit comme quelqu’un de pas forcément idéal pour jouer le rôle du père dont la jeune fille aurait pu rêver.

En effet, Ryû est montré comme un homme volage, donc pas forcément très amoureux de celle qu’il a épousée et qui est décédée trop vite. Peut-être n’a-t-il simplement pas eu le temps de prouver son amour ? On ne sait pas trop si c’est du lard ou du cochon, car Ryû est présenté à la fois comme un homme souhaitant sincèrement prendre la place du père, mais aussi comme un dragueur fou… Aïe ! Il est en outre évoqué qu’il se serait marié pour la fortune de feue la maman de Nagisa… se plaçant donc comme quelqu’un qui ne verrait pas d’intérêt à rester avec la jeune fille. Et pourtant… les deux vont cohabiter. Deux étrangers l’un pour l’autre, liés par le souvenir d’une défunte.

Pour finir de dresser le portrait de Ryû, ajoutons que ce dernier est plus jeune que la mère de la jeune héroïne de 7 années. Ryû a donc un âge entre celui de la mère et de la fille, d’où une certaine ambiguïté dans sa relation avec Nagisa – une ambiguïté qui, en fait, naît plutôt dans l’esprit des lecteurs puisque Nagisa la balaye d’un revers de main, précisons-le.

Enfin la pochette insiste assez bien sur ce fossé "pas si large que cela" entre les générations de Nagisa et Ryû : on les y voit tous les deux se chamaillant au cours d’une bataille de pistolets à eau (scène qui n’existe pas dans ce volume 1). Serait-ce un indice sur une éclaircie dans leurs échanges au début très froids ?!

Tout reste à préciser. A la fin de ce tome 1, on n’a toujours pas une idée précise de comment les choses vont pouvoir tourner et de ce vers quoi Yayoi Ogawa veut nous mener. Il est donc impératif de lire le tome 2 qui est la "suite-et-fin" ; un tome 2 que les éditions Kurokawa ont eu la bonne idée de publier en même temps que ce tome 1 !

Pour clore cet avis, j’ajouterai que l’auteure Yayoi Ogawa est passée du journalisme en 1994 au manga et a publié sa première œuvre (ce Baby Pop !) en 1998, avant d’enchaîner la réalisation de nombreux autres titres dont Kimi Wa Pet a découvrir également aux éditions Kurokawa.

Par Sylvestre, le 5 février 2009

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