AYA DE YOPOUGON
Tome 1

Aya est une belle jeune fille de 19 ans vivant avec sa famille et ses nombreux amis à Yopougon. Quand toutes ses amies cherchent l’amour, Aya, elle, essaie de faire comprendre à son père qu’elle veut être médecin, ce qui n’est pas une mince affaire.
En attendant, elle sort avec ses copines et tout ce petit monde va gazer dans les maquis dès que la nuit tombe. Aya, Adjoua, Bintou, Moussa et le beau Mamadou se rejoignent sur les tables et un jour, arrive ce qui doit arriver…

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur AYA DE YOPOUGON #1 – Tome 1

Plein de fraîcheur, de vivacité et de spontanéité, le récit de Marguerite Abouet, dans un parlé original, est une très jolie surprise. Cet album est la première bande dessinée pour cette auteure africaine qui transmet avec naturel les rythmes et les ambiances de la Côte d’ivoire dans les années 70. L’histoire d’un premier abord assez banale est en réalité une tornade dans le roman graphique. Pas de larmoiements ni de plainte, non il s’agit ici de la vie quand elle pétille avec ses hauts et ses bas mais surtout avec ses solutions à tout ce qui arrive. Bancal ou génial, peu importe, quoi qu’il se passe il y a une issue. Les personnages sont francs et directs, sans fausse pudeur ou autre hypocrisie, ils se parlent, se regardent, s’aident, s’aiment. S’ils se fâchent c’est pour mieux se comprendre et comme tous ont le droit de s’exprimer, tout est bien qui finit bien en général.

Les femmes sont belles et jouent avec espièglerie de leur pouvoir de séduction. Ce trait est particulièrement bien mis en valeur par le dessin. Les cous sont longs et fins, la tête haute, digne et les yeux grands, lucides. Le mot d’ordre, s’il y en avait un, serait que ce premier tome est profondément sincère. Ca respire le bien être et la joie de vivre remarquée d’ailleurs par Anne Gavalda (Ecrivaine) qui préface cet ouvrage et en fait l’éloge.

Il n’est pas question de lire et de voir la douleur ni la famine, le sida, la guerre et autres fléaux dont l’Afrique est souvent victime, non, cette fois, on rit et on se chamaille, on fait des erreurs qu’on répare, on vide son sac et on dit ce qu’on a sur le cœur. Puis, le corps cambré, l’allure fière, on repart soulagés d’avoir nettoyé la place. Plus proche de la vie quotidienne, les mœurs et les coutumes tels qu’ils sont décrits, nous atteignent facilement. Il n’y a pas que de belles fables avec plein de princesses et de princes charmants mais le peu qu’on y trouve est déjà suffisant pour afficher un sourire durable et régénérant.

Lisez ce premier tome sans retenue, vous serez conquis.

Par MARIE, le 31 juillet 2006

Publicité