AXOLOT
Le bestiaire extraordinaire

Vous connaissez peut-être la guêpe émeraude, la baudroie des abysses, le faux-bourdon, le ver plat, l’ophiocordyceps unilateralis, le cymothoa exigua… Mais savez-vous comment ces bestioles au nom parfois mystérieux se reproduisent ? Versé dans cette problématique bien spécifique, le « professeur » Salch a décidé, sous le couvert de Patrick Baud le créateur d’Axolot, d’assouvir notre curiosité en apportant à sa sauce les réponses. Préparez-vous donc à découvrir quelque chose d’incroyable mais bien réel.

Par phibes, le 22 décembre 2019

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Notre avis sur AXOLOT – Le bestiaire extraordinaire

Axolot est une série en bandes dessinées qui compte actuellement 4 tomes et qui se fait fort de mettre en lumière nombre de faits étranges, d’expériences scientifiques, de bestioles sidérantes et de les restituer sous le couvert d’un collectif d’artistes de styles différents. Chapeautée par un Patrick Baud bien volontaire (il est par ailleurs à l’origine de courts-métrages publiés sur YouTube sur la même thématique), cette saga extraordinaire trouve le moyen de donner naissance à ce hors-série qui s’est attaché le concours de l’illustrateur Eric Salch.

Présenté dans un format à l’italienne, ce recueil à l’apparence luxueuse, a le privilège de nous éclairer d’une manière ironique sur la reproduction de drôles de bestioles que le commun des mortels n’a pas forcément l’habitude de croiser dans son quotidien. Seize curiosités sont donc passées au crible, de la guêpe émeraude à la turritopsis nutricula (méduse de la Mer des Caraïbes), se dévoilant au travers d’une vie sexuelle ô combien peu ragoutante. Tantôt parasites, tantôt destructrices, ces bestioles peuvent se targuer d’avoir des pratiques amoureuses complètement hors norme. De fait, l’on ne manquera pas d’être étonnamment surpris par ces descriptions bizarroïdes souvent sordides, accompagnées de dialogues bien fleuris, et qui se veulent totalement avérées.

Afin de conforter le ton très léger de cette évocation somme toute scientifique, Eric Salch emploie un dessin qui cadre à merveille et qu’il maitrise aisément. Ce dernier fait en sorte de jouer la carte de la dérision satirique, humanisant en quelque sorte ces insectes/animaux à la faveur d’un trait entièrement délié. Le message est clair, partageant l’humour et le glauque sur des planches volontairement épurées.

Un bestiaire assurément ahurissant sur les mœurs de certaines bestioles qu’on regardera autrement dorénavant (si on en rencontre bien sûr !).

Par Phibes, le 22 décembre 2019

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