AXOLOT
Volume 5

Saviez-vous qu’il existait une chaise en bois qui, selon la légende anglaise, serait maudite ? Saviez-vous que l’œuvre musicale du compositeur décédé John Cage intitulée As slow as possible écrite en 1985 est toujours en cours d’interprétation depuis le 5 septembre 2001 ? Saviez-vous qu’en 1899, August Engelhart avait adopté le culte du Dieu Coco en s’alimentant presque exclusivement de noix de coco ? Saviez-vous que le soldat Jacob Miller gravement blessé lors de la guerre de sécession a pu vivre longtemps avec une balle dans la tête ?… Un nouveau florilège d’histoires véridiques mises en exergue ô combien sidérantes par leur côté hors norme.

Par phibes, le 5 décembre 2021

Notre avis sur AXOLOT #5 – Volume 5

Les histoires surprenantes sont légions et beaucoup d’entre elle restent assez méconnues. Qu’elles soient liées à un évènement, à une personne, à un lieu, à un projet ou à un objet, ces dernières, pour Patrick Baud, se doivent d’être portées à la connaissance d’un large lectorat, ne serait-ce pour le sensibiliser sur ces bizarreries. C’est ainsi que l’auteur a créé sa série-concept Axolot qui depuis 2014 relate nombre de récits dont la véracité a de quoi interpeller notre esprit.

Avec ce cinquième volume, Patrick Baud revient donc avec la ferme intention de nous étonner encore une fois via une nouvelle sélection d’histoires/historiettes puisée dans l’Histoire contemporaine ou plus ancienne. De la chaise maudite au sanctuaire empoisonné en passant par l’incroyable Matthias Buchinger, le mystère de Bella et l’impressionnante fiancée du danger entre autres, l’on découvrira des récits d’autant plus surprenants qu’ils se veulent authentiques.

Selon une évocation bien documentée et maîtrisée, les faits contés se révèlent soit dans une forme illustrée développée, dans des accents neutres ou parfois humoristiques, soit à la manière d’une petite chronique journalistique. Considérant les choix opérés, il ne fait aucun doute que l’auteur s’est engagé à jouer la diversité et à titiller assez franchement la sensibilité de ses lecteurs. Il ne fait aucun doute que le résultat est convaincant et assurément impressionnant de découverte.

Pour ce qui est des évocations illustrées, Martin Braud s’est entouré d’un collectif de dessinateurs avertis. Pas moins d’une bonne douzaine d’artistes a donc contribué à ce tome, donnant à ce dernier une réelle diversité graphique. Mélangeant allégrement les styles (certains classiques, d’autres plus modernes), éludant pour certains le découpage conventionnel, cet opus se transforme en une véritable boutique de l’insolite aux multiples rayons qui pousse à la visite.

Un rendez-vous à ne pas manquer qui a le privilège d’étancher notre soif de curiosités.

Par Phibes, le 5 décembre 2021

Publicité