AVENTURES DE LANCEVAL (LES)
La bibliothèque infernale

Le détective Lanceval se rend à une exposition dédiée à Edgar P.Jacob. Sur place, stupeur, le public découvre que le livre « The Mega Wave » a disparu de toutes les planches de l’album «  La Marque Jaune ». Il ne faut pas longtemps pour s’apercevoir que le méfait est l’œuvre de Zinzin. Il a, en effet, réussi à fabriquer une machine qui matérialise des livres présents dans les bandes dessinées. Grâce à cette invention, il compte créer une véritable « bibliothèque à conquérir le Monde ».

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AVENTURES DE LANCEVAL (LES) #5 – La bibliothèque infernale

Si vous aimez la ligne claire, si vous aimez les œuvres de Hergé et de Edgar P.Jacob, vous ne pouvez pas passer à côté du travail d’Exem. Ce dessinateur genevois est connu pour des pastiches fameux de Tintin ou de Blake et Mortimer. Il ne s’agit pas de vulgaires caricatures, mais bel et bien d’un hommage tant les dessins sont réussis et, surtout, tant l’esprit des maîtres de la BD a été respecté.

Zinzin est né lors d’un hommage d’Exem le lendemain de la mort de Hergé, paru dans la presse suisse. Plusieurs « aventures » ont été éditées depuis. J’ai mis des guillemets car, malheureusement, il s’agit d’histoires courtes.

La démarche est originale à plus d’un titre. Outre l’aspect parodique, il faut aussi souligner le côté « objet de collection ». L’album dont il est ici question mesure 10,5 cm de haut pour 7,5 cm de large (format fermé) !

Du petit mais du costaud car, outre la ligne claire très réussie, Exem rivalise d’inventivité pour ce qui est du scénario. Sa machine à récréer des livres présents dans des albums de BD est tout bonnement excellente et s’inscrit dans la digne lignée de ses inspirateurs.

On retrouve dans l’album le détective raté Lanceval, le terrible Zinzin (clone diabolique de Tintin, toujours affublé de son chien Mildiou), trois « Dupont » qui se nomment Dubo, Dubon et Dubonnet, mais aussi des personnages très inspirés de la Marque Jaune, tels ce savant appelé Pestibus ou le fameux cambrioleur masqué.

Quel dommage que ce petit livre ne fasse que dix pages tant l’histoire est bien trouvée et baignée d’humour. Ce livre, commande de la Bibliothèque de la Jonction (Genève), n’a été tiré qu’à 1000 exemplaires, tous signés par l’auteur. C’est donc un objet de collection dès sa parution. Si vous en voyez un, ne le laissez pas vous échapper !

Par Legoffe, le 16 mars 2008

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