AVENTURES DE GIUSEPPE BERGMAN (LES)
HP et Giuseppe Bergman

Giuseppe Bergman est un jeune homme qui attend depuis tant d’année que l’aventure vienne frapper à sa porte que lorsque l’occasion se présente, il décide de tout laisser tomber et de partir.
En effet, un producteur lui propose de financer une belle aventure, pleine de suspense, de jolies filles. Giuseppe ne doit pas compter la dépense…
La seule contrainte, que cette aventure soit passionnante ! Pour cela on lui dit de suivre les conseils d’un certain HP, un maître du genre !
Voilà donc Giuseppe parti à Venise, en Amazonie, entre rêve et réalité…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AVENTURES DE GIUSEPPE BERGMAN (LES) #1 – HP et Giuseppe Bergman

Oubliez les albums racoleurs habituels de Manara ! Si vous ne deviez garder que quelques histoires, il faudrait que cela soit celles de Giuseppe Bergman… (rajoutez les deux albums qu’il a fait avec Hugo Pratt aussi, tant qu’à faire : -) )

Dans ce premier album, le héros, reflet de Manara lui même, décide de suivre la voie de Pratt pour se lancer tout seul dans l’aventure. Il ne sait pas très bien ou ça va le mener, ça ressemble à de l’écriture automatique la plupart du temps, on est dans un récit onirique ou tout se déforme, les gens apparaissent pour disparaître aussi vite, le héros s’adresse au lecteur en le prenant à témoin, il est lâche, stupide, il subit les évènements plutôt que de les provoquer… Bref, du pur anti-héros en pleine forme ;-))

Mais, ne vous y trompez pas, c’est passionnant de bout en bout ! Manara se concentre sur son héros, le tord dans tous les sens, amène ce qu’il faut de belles filles sexy sans tomber dans le genre de situation dont il a l’habitude, certes c’est très léger mais pourquoi pas, on est dans une sorte d’Alice au pays des merveilles complètement déjanté !

J’avoue que j’ai eu, parfois, du mal à vraiment suivre toutes les situations, comprendre ce qui se passe par-ci par-là, malgré tout, suivre ce personnage dans cette « aventure », écouter ses remises en question, sur le but de cette histoire, sur ses limites, ses fatigues, sur la crédibilité de tout ça, c’est passionnant, on se perd dans cet exercice de style qui explore les limites de la narration, qui bouscule les codes en règle, une sorte de non-écriture jouissive…

En refermant ce premier opus, je me suis souvenu du « Monde d’Edena » de Mœbius qui s’écrivait progressivement en laissant le récit se déployer…

Quel plaisir !

Je vous conseille vivement cet étrange album !

Vivement la suite !

Par FredGri, le 25 avril 2004

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