AVENTURE ROCAMBOLESQUE... (UNE)
du Soldat inconnu - Crevaisons

Dans un immense cimetière interdit au public, un vieillard veille sur les tombes, loin des autres êtres humains, passant ses journées à entretenir les espaces sur des musiques punk. Mais son quotidien va soudain être bouleversé par l’arrivée dans sa maison d’un personnage venu d’une autre époque. Cet homme n’est autre que… le Soldat inconnu !

Après Freud, Attila et Van Gogh, Larcenet s’attaque à une autre légende de notre société, le Soldat inconnu ! Comme il le dit lui même dans l’album, il s’agit du « plus célèbre des inconnus français ».

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AVENTURE ROCAMBOLESQUE… (UNE) #5 – du Soldat inconnu – Crevaisons

Après Freud, Attila et Van Gogh, Larcenet s’attaque à une autre légende de notre société, le Soldat inconnu ! Comme il le dit lui même dans l’album, il s’agit du « plus célèbre des inconnus français ».

Une fois encore, les auteurs nous emmènent sur des terrains inattendus. Nous ne sommes pas en pleine guerre de 14-18 comme on pourrait s’y attendre, mais dans un futur lointain où les guerres se sont succédées et où les hommes, pour survivre, ont dû opter pour des préceptes de vie plus durs qu’aujourd’hui. Ainsi, tout ce qui pouvait être une perte de temps est devenu tout bonnement interdit. Plus de musée, de cinéma ou de jeux vidéos, ni même animaux de compagnie ! Jusqu’aux visites dans les cimetières qui sont également interdites, ce qui explique l’isolement du vieil homme. Il ne sait pas, d’ailleurs, comment évolue le monde à l’extérieur des murs d’enceinte.

Le contexte est donc très étrange, et l’arrivée du Soldat inconnu, dans ses habits de guerrier de début de XXe siècle, ne fait rien pour normaliser les choses.

Cette bande dessinée est une diatribe sur l’inutilité et l’horreur de la guerre. Les auteurs nous parlent aussi, au beau milieu de ces tombes, de tout ce qui fait l’intérêt de la vie. C’est tout le paradoxe ! Larcenet, en montrant le second cimetière qui a remplacé la ville, ne nous dit-il pas tout simplement que la vie trouve une bonne partie de son intérêt dans ces choses qui paraissent secondaires, voire inutiles au premier abord. Une société qui les interdit est une société qui finit par mourir.

Cette comédie cynique se laisse volontiers lire, mais elle n’est pas à la hauteur des deux premiers tomes. Le livre manque un peu de rythme malgré les grands classiques du rock punk qui s’enchaînent au fil des pages. Cet album a, toutefois, le mérite de traiter un sujet (la guerre) de manière originale. Dommage que l’on ne retrouve pas tout l’esprit caustique de Larcenet qui nous a habitués à des dialogues et un humour plus enlevés.

Par Legoffe, le 21 mars 2009

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