AVENTURE DU LIEUTENANT BLUEBERRY (UNE)
Amertume Apache

Bimhal, son frère Siméon et Arad chevauchent un peu près de la réserve indienne. Les deux garçons ont laissé Bimhal seule et s’approchent de la rivière ou ils repèrent une femme apache qui vient de se baigner. Elle est nue, ce qui excite Arad qui s’approche et tente de la violer. Siméon essaye d’arrêter son ami avant qu’il ne commette une erreur, mais il se fait assommer par une autre femme qui s’approche ensuite d’Arad pour l’égorger, mais elle prend une balle dans la tête. Bimhal abat l’autre femme aussi…
Les coups de feux ont révéillé le lieutenant Blueberry qui prenait un repos bien mérité, non loin de là, après une longue patrouille. Il se rend sur place, mais il est aussitôt accueilli par un feu nourri. Toutefois, Blueberry réussit à les tenir en respect avec son arme, il découvre alors que les deux victimes sont la femme et la fille de quelqu’un d’important chez les apaches. Si ces derniers les trouvent, ils ne leur feront aucun cadeau. Le lieutenant leur demande de le suivre à Fort Navajo, mais ils réussissent à prendre la fuite. Blueberry ramène alors les deux cadavres à leur tribu et plus particulièrement à Amertume, le mari et le père des victimes. Le lieutenant sent que tout cela risque de déclencher à nouveau le chaos dans la région…

Par berthold, le 3 décembre 2019

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Notre avis sur AVENTURE DU LIEUTENANT BLUEBERRY (UNE) #1 – Amertume Apache

Quatorze ans que nous n’avions pas eu une nouvelle aventure de Blueberry. Certes, il y a La Jeunesse de Blueberry, qui nous renvoie à la période de la Guerre de Sécession. Depuis quelques mois, on annonce une reprise par Joann Sfar et Christophe Blain, deux auteurs que l’on n’attend pas sur ce titre. Certains lecteurs ont pu se procurer l’édition limitée en noir et blanc, mais c’est en ce début décembre que sort la version couleur.

Alors, que vaut ce Lieutenant Blueberry "vu par" Sfar et Blain ? J’ai apprécié cette lecture, à ma grande surprise. Nous retrouvons Blueberry toujours lieutenant à Fort Navajo, avec ce sale caractère de tête brûlée, du genre à ne pas écouter les ordres. D’ailleurs, dès la première page, nous le découvrons, en tenue débraillée, mal rasé, qui s’installe pour faire une petite sieste. Nous rencontrons ensuite les trois autres protagonistes, Bimhal, une jeune fille, son frère Siméon et leur ami Arad, par qui le drame éclate. Nous apprenons que Bimhal et Siméon sont les enfants d’un prêcheur. Puis nous rencontrons l’apache nommé Amertume qui veut venger sa femme et sa fille tuées par les trois jeunes blancs.
Il se passe beaucoup de choses et nous retrouvons assez bien l’esprit de la série Blueberry. Je pense même que Giraud aurait pu écrire une telle aventure. Les scénaristes nous racontent aussi que Blueberry a une maitresse, la femme de l’officier supérieur de Fort Navajo. Ce qui complique un peu les affaires du lieutenant. Cette aventure permet aussi de croiser Jimmy McClure qui ne sera pas de trop pour filer un coup de main à son camarade d’aventure. Bagarres, coup de feux, poursuites, tout est là aussi pour nous donner des sensations fortes.

Et maintenant, passons au dessin. Est ce que Blain est capable de faire mieux que Giraud ? Giraud, c’est Giraud. C’est un grand artiste, le maestro du genre. Christophe Blain montre son amour du western avec Gus, mais il est très convaincant. D’ailleurs, ces planches permettent d’admirer son talent et sa maestria. Il y a de superbes cases, une belle maitrise des séquences d’action et une ambiance qui fait monter la tension petit à petit, tout au long de la lecture. Les couleurs apportent aussi beaucoup à l’ambiance du récit.
L’artiste rend hommage aux grands classiques du western, en utilisant les visages de quelques icones comme Claudia Cardinale, Richard Harris, Brigitte Bardot (si, si) ou encore Woody Strode…

Ce premier tome est une agréable surprise, j’ai hâte de lire la suite.
Le célèbre officier fait son grand retour en bandes dessinées, grâce à deux auteurs qui ont su garder l’esprit Charlier & Giraud, tout en le modernisant.

 

Par BERTHOLD, le 3 décembre 2019

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