AU TEMPS DE BOTCHAN
Dans le ciel bleu

Hajime "Takuboku" Ishikawa est critique littéraire dans un journal. Poète, le jeune homme aurait pu devenir écrivain, mais jamais il n’a réussi à gagner sa vie avec sa plume. Quoique… Ishikawa, éternellement sans le sou, a pourtant toujours trouvé les mots et les tournures de phrases lorsqu’il s’agissait de demander de l’argent aux autres !

Père de famille habitant à Tokyo quand les siens vivent ailleurs, jamais il n’a pu les faire le rejoindre. Il faut dire que dès qu’il a quelques sous, il les dépense automatiquement dans des loisirs (le cinéma, les restaurants), chez des prostituées, ou dans des trajets de tramway, véritables errances, véritables fuites de ses responsabilités…

 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AU TEMPS DE BOTCHAN #2 – Dans le ciel bleu

La première remarque qu’on se fait en abordant ce tome 2, c’est qu’il n’est pas vraiment une suite du tome précédent. On aurait d’ailleurs du mal à parler d’une suite (chronologique) tant le scénariste nous fait faire des allers et retours dans le temps.

Pourtant, c’est indéniablement un second volet à cette manga littéraire qu’est Au temps de Botchan en cela que les personnages y ont toujours un rapport avec la littérature japonaise de l’ère Meiji.

Le personnage principal, Takuboku, est un jeune homme que le dessinateur Jirô Taniguchi a représenté avec le nez, la bouche et les yeux si proches les uns des autres que sa tête en paraît énorme ! En plus de son visage étrange, ce personnage a un train de vie qui a tout pour énerver : fainéant, fuyant ses responsabilités, calculateur, soutirant de toutes les manières possibles de l’argent aux autres et, par-dessus le marché, vivant dans le plaisir… On a bien du mal à l’apprécier ; on n’aimerait pas être un de ses amis… (que dis-je ?!) un de ses sponsors !!!

Cette bande dessinée est un véritable carnet de comptes. L’histoire est rythmée par les rentrées et les sorties d’argent du héros, écrivain raté. Et malgré le peu de relief que mes lignes dépeignent de cette histoire, figurez-vous qu’il est quand même facile et plaisant de suivre Takuboku dans ses errances, sans oublier d’ouvrir les yeux sur le monde qu’est le sien : le Japon du début du XXème siècle, un Japon en guerre contre les communistes qui veulent faire tomber l’empereur Meiji.

Au final, cette lecture n’est pas à conseiller à tous : beaucoup s’ennuieraient fermement. Mais ceux qui savent à quoi s’attendre parce qu’ils ont déjà vu avec le tome 1 quel était le style de cette série prendront un plaisir certain à suivre Takuboku dans sa recherche de lui-même.

 

Par Sylvestre, le 11 mars 2007

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