Corto Maltese
Un entretien avec Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero
Interviewer : Berthold
Montage: Olivier [...]
Dessinateur : |
Juan DIAZ CANALES |
Scénariste : |
Juan DIAZ CANALES |
Éditions : |
RUE DE SEVRES |
Genre : |
Drame,Intimiste,Vie Quotidienne |
Sortie : | Septembre 2016 |
ISBN : | 9782369813095 |
A Madrid, Niceto est un vieil homme qui passe sa retraite accompagnés par ses vieux copains avec qui il continue de refourguer dans la rue du matériel volé, des montres, et autres objets du même genre. Bien sur c'est un délit, mais la police traite tout ça avec nonchalance. Néanmoins, quand un à un les membres de ce petit groupe commencent à être assassinés, Roman et Alvaro, le fils et le petit fils de Niceto s'inquiètent, et encore plus quand leur aïeul disparait à son tour...
Par Fredgri, le 01/09/2016
Pour cet album, nous retrouvons, seul aux commandes, Juan Diaz Canales que nous connaissons surtout grâce à ses scénarios sur Blacksad ou le nouveau Corto Maltese.
Pour l'occasion, il nous entraîne dans l'Espagne actuelle, sur les traces de ces hommes qui perdent leurs repères, qui tentent de survivre avec leur maigre retraite, sans ne plus avoir rien à faire d'autre que s'arranger de petits larcins, de reventes douteuses, de rendez-vous réguliers au bar, tous ensemble pour jouer aux cartes.
On sent bien que progressivement Niceto n'est pas bien avec cette vie dans laquelle il ne se retrouve plus, avec ses espoirs, quelques vieux secrets entre lui et ses amis. Toutefois, Diaz Canales ne force pas réellement les atmosphères, il se concentre sur la relation entre le vieil homme, son fils médecin légiste et son petit fils qui travaille dans une association qui aide les plus démunis. Il n'y a pas vraiment de tension entre eux, Roman et Alvaro sont attentifs et bienveillants et chacun essaye d'aider le vieil homme autant qu'il est possible ! Non, tout le drame se passe dans la tête de Niceto, dans sa désillusion et dans ce qui s'attaque à son groupe...
En contre partie, je trouve que Diaz Canales reste pratiquement tout du long en retrait par rapport à ce qui se joue devant nous. La douleur reste assez diffuse, il y a beaucoup de non dits... On referme la dernière page avec le léger sentiment d'être un peu passé à côté de plus important, de n'avoir qu'à peine abordé ces personnages... Ca manque un peu de "parti pris" globalement, on est dans un récit intimiste, mais qui reste elliptique, ça n'est pas non plus du récit noir, car ces morts sont presque des éléments du décor, presque pas émouvantes et c'est dommage qu'il n'y ai pas plus d'implication, de "corps et âme", pour faire vibrer tout ça, pour installer une vraie atmosphère plus franche !
En attendant, Diaz Canales nous offre un album assez touchant, servi par un très agréable graphisme en noir et blanc qui nous fait espérer de le retrouver plus souvent derrière ses pinceaux !
Par Fredgri, le 01/09/2016
Un entretien avec Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero
Interviewer : Berthold
Montage: Olivier [...]
SCENEARIO.COM: Bonjour à tous les deux.
SCENEARIO.COM: Blacksad a eu un énorme succès, comment l'expliquez vous ?
Juan DIAZ CANALES: C’est vraiment difficile à expliquer. On ne sait pas pourquoi certaines BDs deviennent un succès et d’autres non. En fait, nous n’avons aucune formule magique pour faire réussir un album. La seule formule qu’on utilise, c’est travailler beaucoup! Il faut se rappeller que tous les deux, nous ne sommes que des débutants dans ce metier.
SCENEARIO.COM: Le 2° tome sort le 22 mars, le temps entre les 2 tomes a été assez long, vous aviez d'autres travaux ?
Juanjo GUARNIDO: Oui, on travaille tous les deux à plein temps dans le domaine du dessin animé, ce qui nous laisse seulement notre soi-disant “temps libre” pour Blacksad, on espère que les lecteurs impatients prendront ça en compte…
SCENEARIO.COM: Avez vous été inspirés par la littérature française, notamment par des auteurs comme Simenon ou des héros comme Nestor Burma, pour la réalisation de "Blacksad" ?
Juan DIAZ CANALES: Je dois avouer que je n’ai jamais lu Simenon (j’espere regler ça bientôt!) [...]