ATOM AGENCY
Petit Hanneton

En cet hiver de 1950, c’est l’ébullition au 36 quai des Orfèvres. En effet, leurs collègues de la Sureté nationale sont sur le point de coffrer l’ennemi public n° 1, René la canne. Aussi, ayant appris où le bandit se trouvait, c’est toute la maisonnée de la police judiciaire qui se rue sur les lieux. C’est dans la bousculade qui s’ensuit que le Commissaire Vercorian est sollicité par son ami Krikor Pirlian, ancien soldat de la 2ème DB, pour mener une enquête sur la disparition de Hanneton, une rochambelle qui a été fortement appréciée sur le front durant la seconde guerre. N’ayant nullement le temps de s’en occuper, le haut fonctionnaire lui communique l’adresse de l’agence de détectives dirigée par son fils Atom. Quelques jours plus tard, ce dernier étant accaparé par ses petites sœurs et une mauvaise rencontre à la foire, les collègues d’Atom refusent catégoriquement l’affaire. Courroucé, celui-ci en réfère à ses deux illustres copains de régiment, Jean Marais et Jean Gabin qui viennent semer le trouble au 36 et faire pression sur le Commissaire Vercorian. Ce dernier, toujours préoccupé par René la canne, décide de rendre visite à son fils Atom et de le prier de prendre l’affaire. L’avance sur ses frais étant conséquente, le détective accepte de partir en quête du petit Hanneton.

Par phibes, le 5 novembre 2020

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Notre avis sur ATOM AGENCY #2 – Petit Hanneton

La fameuse agence de détectives Atom Agency dont on a fait connaissance au travers des précédentes péripéties liées à la disparition de bijoux revient pour de nouvelles aventures toujours sous le couvert de ses créateurs Yann et Olivier Schwartz. Cette fois-ci, elle s’attache, entre autres, à narrer les pérégrinations de ce cabinet d’investigateurs autour de la disparition d’une ambulancière durant la deuxième guerre.

Pour ce faire, Yann a décidé d’étoffer son récit, en lui donnant en quelques sortes plusieurs lignes directrices. En même temps que l’affaire qui va animer Atom et ses coéquipiers, l’on va suivre d’autres évènements en lien direct ou indirect avec l’enquête. Ce choix scénaristique apporte, de ce fait, une diversité qui n’est nullement superfétatoire puisqu’elle permet, d’une part, de consolider l’intrigue aux accents prononcés arméniens (les tergiversations du commissaire Vercorian induisant pour la deuxième fois l’intervention d’Atom dans une enquête) et d’autre part, de mieux connaître l’environnement du limier (familial, culturel…) et même, de nous préparer à une aventure prochaine.

Le tout se lit donc avec un réel plaisir, bonifié assurément par l’intervention de personnages illustres comme Jean Marais et Jean Gabin et également ponctué par de nombreuses assertions argotiques dont certaine à la sauce piquante arménienne et de larges flash-backs. La tonalité de cette histoire reste bon enfant et de par ses zestes d’humour nous fait passer un sympathique moment de lecture.

Côté dessins, Olivier Schwartz confirme son attrait pour l’univers de Maurice Tillieux (Gil Jourdan) qu’il honore de la plus belle des manières comme d’ailleurs son scénariste. Il nous livre, une fois encore, une belle restitution en images des aventures d’Atom, usant d’une authenticité, d’un semi-réalisme propres aux années 50 particulièrement rigoureux et on ne peut plus fourmillant de détails. Il ne plaint pas son coup de crayon, croquant des scènes grouillantes de personnages en pleine animation sous le couvert de décors d’époque réellement saisissants, le tout relevé par des couleurs au top.

Un récit potentiellement captivant qui donne envie de retrouver le généreux trio d’Atom Agency dans d’autres équipées.

Par Phibes, le 5 novembre 2020

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