Une erreur de plus

(Astonishing Spider-Man & Wolverine 1 à 6)
Après être intervenus pour empêcher un cambriolage Spider-Man et Wolverine se retrouvent emprisonnés dans le continuum espace temps, sautant d’une époque à l’autre sans bien comprendre ce qui leur arrive. Progressivement ils finissent par découvrir que Mojo seraient derrière tout ça, et plus particulièrement une poignée de diamants temporels… !

Par fredgri, le 5 juin 2017

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Notre avis sur Une erreur de plus

Jason Aaron est habituellement un scénariste très habile, qui construit des ambiances très particulières, avec des caractérisations aux petits oignons.
Néanmoins, cette fois, il mise sur un récit somme toute très premier degrés ou nos deux héros doivent d’une part se sortir de ce mauvais pas, mais surtout apprendre à mieux cohabiter, malgré leur caractère très opposé ! Ainsi, pour forcer tout ça, Aaron y rajoute une histoire de sauts temporels, de dimensions parallèles ou chacun vit un peu dans son coin, en tolérant à peine l’autre. Progressivement, pourtant, ils apprennent à se rapprocher…

Bon, autant le dire tout de suite, le scénario n’est pas réellement très convainquant tant tout est, évidemment, forcé avec insistance, encore et encore. Ca reste très scolaire dans la démarche, avec une idée de base, "comment rassembler deux personnages complètement opposés", et la démonstration ne tourne pratiquement qu’autour de ça, malgré un fond des plus foutraque. Aaron peine à se décider entre du sérieux ou du bien délirant. On referme la dernière page en se demandant l’intérêt de tout ça, au final !!!

Malgré tout, la première moitié de l’album est vraiment bien menée, avec des rebondissements en veux tu en voilà, et un gros mystère qui nous tient en haleine tout du long. Mais comme on se doute dès le début que tout va revenir à la normale à la fin (aucun spoiler la dedans, c’est la toute première pensée qui m’est venue en lisant les premières planches, aucun véritable suspense !), on passe notre temps à attendre le petit cliffhanger qui viendra changer la donne à chaque étape.

Graphiquement, Kubert alterne les très bons passages, avec des jeux de lumière très sympathiques, et des phases ou il s’est visiblement beaucoup dépêché !!! Sans oublier les pages traitées comme si elles étaient en couleurs directes, c’est très beau, mais on se demande quand même ce qu’elles viennent faire au milieu du reste !

Un album après la lecture duquel je reste assez mitigé quand même. Pas vraiment significatif de la qualité d’écriture de Aaron, rassurez vous !

Par FredGri, le 5 juin 2017

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