ASSASSINS
Le vampire

Au cours de l’année 1929, en la ville de Düsseldorf, des crimes d’une atrocité abominable sont perpétrés par un mystérieux inconnu. Jetant son dévolu mortel sur des proies isolées de sexes et d’âges différents, il signe ses forfaits dans le sang, souvent à coup de couteau. Mais n’ayant aucun signe distinctif particulier qui lui permet, de fait, de se fondre dans la masse populeuse, il met les forces de l’ordre locales et nationales sur les dents. Surnommé le vampire de Düsseldorf, ce criminel qui finira, au terme d’une longue enquête et de nombreux témoignages par tomber, a un nom : Peter Kurten.

Par phibes, le 6 février 2010

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Notre avis sur ASSASSINS #2 – Le vampire

Après avoir évoqué précédemment les exactions pétrifiantes d’un tueur français, le docteur Petiot, Rodophe et Jeanne Puchol reviennent au pas de charge pour traiter, conformément à la thématique de la série (qui trouve par ailleurs son pendant en la collection Serial Killer de chez Soleil), le cas d’un autre criminel, en l’occurrence Peter Kurten, citoyen allemand devenu tristement célèbre pour ses agressions à répétition sanglantes et surnommé ainsi le vampire de Düsseldorf.

Construit sous une forme biographique et séquencée, le récit se fait fort de présenter le personnage visé au travers d’une sélection de rencontres malheureuses avec ses victimes ou via ses actes découverts par la police. Rodolphe, auteur prolifique au talent reconnu pour ses nombreuses séries à succès telles Kenya, le Commissaire Raffini, Trent, La maison Dieu…, gère le sujet avec soin en dressant un portrait des plus saisissants. Force est de constater qu’il a dû, pur les besoins de cette biographie sanglante, ingurgiter une foule de renseignements d’origine policière. Aussi, le produit de son analyse se fait dans une restitution saccadée, évitant de tomber dans un linéaire trop pesant.

Tout en conservant à l’esprit le malaise social d’entre les deux guerres, il démontre la terrible ascension de ce fameux vampire, possédé par l’envie de tuer et de faire couler le sang, et joue sur son apparence anodine qui révèle un véritable piège. De même, il ne manque de souligner les difficultés rencontrées par les forces de l’ordre totalement dépitées, en manque d’indices probants.

Jeanne Puchol a un potentiel certain pour travailler sur les scènes réalistes. En cet ouvrage, elle parvient à camper pleinement la terrible présence de ce tueur assoiffé de sang dans des scènes assez fortes et à le faire évoluer au sein d’une société allemande qui se cherche. Son style convient donc parfaitement à l’histoire et l’agrémente de la plus agréable des manières.

Une évocation d’un personnage qui inspira le cineaste Fritz Lang et qui ne manquera pas de produire quelques frissons !

Par Phibes, le 6 février 2010

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